Faits divers - Monde

Quelle est cette pluie de PV distribués par le même policier à Perpignan pendant les fêtes ?

Le soir de Noël et le jour de l’An, des habitants du secteur de la gare et du quartier Saint-Assiscle ont été verbalisés par un même  fonctionnaire. S’ils ne nient pas l’infraction, les « contrevenants » s’interrogent toutefois sur la promptitude et le côté tatillon de l’intéressé en cette période de fêtes.   

Sur toutes les contraventions, étrangement,  le même numéro de matricule.

Celui d’abord de l’auteur présumé des amendes reçues par une dizaine d’habitants  du quartier Saint-Assiscle à Perpignan. Tous « épinglés » le 1er janvier 2024 à différents numéros de la rue Marcel-Cerdan et tous à la même heure : 14 h 25 précisément. Comme ils s’en étonnaient le 18 janvier dernier dans L’Indépendant. Aucun ne contestait le motif de la contredanse pour « stationnement très gênant d’un véhicule motorisé sur un trottoir », se justifiant par des problèmes de stationnement et la volonté de laisser le passage sur la chaussée. Et après avoir levé le doute sur une éventuelle arnaque (plusieurs habitants de Saleilles ayant été destinataires de fausses contraventions dans leurs boîtes aux lettres à cette même époque), la plupart s’étaient empressés de s’acquitter de la douloureuse de 135 euros. L’un d’eux ayant toutefois déposé une requête en exonération pour vice de procédure, dans l’objectif surtout d’obtenir des réponses sur cette avalanche de PV.

Or, le phénomène avait aussi gagné le secteur de la gare quelques jours plus tôt et avait suscité les mêmes interrogations et contrariétés. Là, une habitante de la rue Paul-Massot et une de ses proches ont également reçu une mauvaise surprise de Noël par courrier. Le dimanche 24 décembre, la riveraine préparait le repas du réveillon, dans l’attente de l’arrivée de sa famille quand à 11 h 15, le même fonctionnaire l’a verbalisée pour « stationnement d’un véhicule sur le côté gauche d’une chaussée à double sens en agglomération ».  Autrement dit, pour s’être garée sur une place de stationnement en sens inverse de la circulation.

« C’est fort quand même que l’on vienne nous faire ce genre de cadeau un soir de Noël »

Et le soir même, à 20 h 27, « ma belle-sœur qui est médecin et qui a un caducée sur le pare-brise a aussi pris une amende pour le même motif par le même agent » , explique-t-elle. « J’ai regardé. C’est bien une infraction. Il y a une loi. Mais c’est fort quand même qu’un soir de fête, alors que l’on ne gêne nullement la circulation, dans une rue où les gens roulent comme des dingues, on vienne nous faire ce genre de petit cadeau à 35 euros. Peut-être que c’était quelqu’un qui n’était pas content de travailler ce soir-là… »  

Un homme ? Une femme ? Qui patrouillait ? Ou qui passait à titre personnel dans le secteur ? Un bug ? Seul indice, le code service sur les contraventions indique qu’il s’agit d’un personnel de la police nationale de Perpignan. Contacté sur le sujet, le commissariat indique alors simplement que « les infractions sont parfaitement caractérisées. De plus, les policiers utilisent aujourd’hui une application sur téléphone pour dresser des contraventions par télétransmission. Il est possible juridiquement de rentrer l’heure où est constatée la ou les infractions et de verbaliser plusieurs véhicules. Enfin, dans ce cas précis, nous travaillons 365 jours par an et cela faisait partie de ses missions ».

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