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Pyrénées-Orientales : la jument, secourue par les pompiers, a succombé d’épuisement

Malgré tous les efforts déployés ce jeudi 25 avril 2024 par les secours pour extraire Quinine du ravin dans lequel elle était tombée, sur la commune de Saint-Paul-de-Fenouillet, elle n’a pas survécu.

La jument Quinine, secourue par les pompiers jeudi dernier, est morte d’épuisement. Après une chute vertigineuse dans le fond d’un ravin à Saint-Paul-de-Fenouillet, elle était restée coincée dans la végétation, retournée sur le dos. Inaccessible, l’endroit a dû être dégagé à l’aide d’une tractopelle des services municipaux et d’une tronçonneuse « connaissant les lieux, je savais où elle était, je savais que c’était faisable. On s’est approché, on a créé tout un chemin pour accéder jusqu’à elle et essayer de la sauver », raconte Philippe Lebrun, chef de centre des pompiers de la commune. « Ensuite, on l’a accrochée avec la pelle arrière pour la redresser puis la sortir et la poser au sol dans un champ à l’arrière pour qu’elle se repose ».

Une opération qui a duré plus de deux heures en étroite collaboration avec l’équipe animalière du SDIS, les pompiers du village, les propriétaires de la jument immédiatement venus sur les lieux et « tous ceux qui sont venus aider jusqu’à la tombée de la nuit ».

« Les propriétaires ont dormi à ses côtés dans le champ pour la veiller »

Malheureusement, Quinine a succombé le lendemain en fin de matinée avant l’arrivée du vétérinaire. Malgré toute la bonne volonté des secours. Et en dépit de toute l’affection portée par ses propriétaires, agriculteurs dans le secteur, qui sont restés avec elle toute la nuit. « Ils l’ont couverte pour la protéger de la pluie et du vent et ont dormi dans le champ à ses côtés pour la veiller ». Tout comme Quinine, cheval de trait, avait passé sa vie au côté de ce vigneron, labourant la propriété ensemble depuis des années, jusqu’à ce qu’elle prenne sa retraite tranquillement dans un pâturage.

Philippe Lebrun avait immortalisé Quinine l’an dernier.
D.R.

Sa mort a suscité ainsi beaucoup de tristesse, auprès de Philippe Lebrun également. « Depuis 16 ans, tous les étés, chaque fois que je passais dans le secteur, je donnais une pomme à Quinine et je lui disais quelques mots », livre-t-il. « Ça me fait quelque chose de savoir qu’elle n’est plus là ».

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