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Lynchage collectif à Verzeille : le procès reporté au 5 juin

Le procès des trois hommes mis en cause dans l’affaire du lynchage collectif d’un homme d’origine guadeloupéenne et d’un autre d’origine mahoraise, le 24 juillet 2022 à Verzeille, devait se tenir mercredi 17 janvier au tribunal judiciaire de Carcassonne. Il aura finalement lieu le 5 juin et permettra d’inclure le caractère raciste dans le débat. 

L’affaire du lynchage collectif à Verzeille sera jugée le 5 juin et non ce mercredi 17 janvier. « Le 8 novembre, il y a eu une audience au tribunal correctionnel suite à une citation directe, contre le même prévenu (Kevin E., NDLR) pour des faits qui sont connexes, explique Me Madou Kone, avocat de la Fédération des Maison des Potes (FNMDP), qui s’est portée partie civile. On considère qu’il y avait un caractère raciste. »

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Le caractère raciste n’avait pas été retenu par le parquet de Carcassonne. Pour Me Madou Kone, sans ce point, « l’audience du 17 n’aurait pas été complète ». Ce renvoi permettra donc de placer le caractère raciste dans le débat. 

« Tuez-le! »

Le 24 juillet 2022, la fête du village de Verzeille dérape violemment. L’alcool coule et les coups pleuvent. Deux hommes, l’un d’origine guadeloupéenne, l’autre d’origine mahoraise sont accusés d’avoir piqué des fêtards. Les deux victimes sont gazées et tabassées par une quinzaine de personnes. Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et supprimée depuis, Hans – l’une des victimes – reçoit au moins une vingtaine de coups de poing et de pieds au visage. Dans ces images filmées par un habitant sur place, on entend: « Tuez-le! ». Après ce lynchage collectif, Hans s’est vu prescrire six jours d’ITT (incapacité totale de travail) et plus d’un mois d’arrêt de travail. Entendu par la gendarmerie de Limoux où il a déposé plainte, il dénonçait à l’époque « une agression à caractère raciste ».

Christian Audia, maire de la commune, s’était réjoui de l’absence de circonstances aggravantes tenant au caractère racial. « La notion de racisme n’a pas été retenue et c’est évidemment une bonne nouvelle. Pour moi, il s’agit simplement d’une bagarre de fête de village sur fond d’alcool comme il y en a souvent », avait-il déclaré. 

Les trois personnes mises en cause devront être jugées le 5 juin 2024 à Carcassonne pour « violences en réunion » suivies d’ITT n’excédant pas huit jours. Les prévenus sont Ludovic B., élu local, Yannis A., un joueur de rugby connu dans la région et Kevin E., salarié d’une entreprise de sécurité privée.

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