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Tribunal de Carcassonne : extorsion, séquestration et violence au marteau après un accident de la route

Ce lundi 22 janvier, un Carcassonnais de 31 ans aurait dû être jugé en comparution immédiate pour répondre de faits de séquestration et d’extorsion de fonds, commis à Trèbes entre le 1er et le 12 janvier, mais il a sollicité un délai pour préparer sa défense. Il a été maintenu en détention jusqu’au 26 février, jour où il sera finalement jugé.

En détention provisoire depuis le 19 janvier au soir, c’est sous escorte policière que Sofiane est arrivé à la barre du tribunal, ce lundi 22 janvier après-midi, pour son jugement en comparution immédiate. Âgé de 31 ans, ce Carcassonnais père de famille avait en effet à répondre du « vol avec violence » d’un véhicule Peugeot, d’un téléphone et d’un pistolet à plombs, au préjudice d’une victime qui s’est vu délivrer une ITT de 3 jours. Ces faits remontent aux 1er et 2 janvier à Trèbes. Le prévenu était également poursuivi pour l' »extorsion par la violence » d’une somme de 6 000€, en état de récidive, du 1er au 11 janvier à Trèbes. Mais aussi pour des faits de « séquestration suivie d’une libération avant le 7e jour », et de « violence avec usage d’une arme (un marteau, Ndlr) », le 12 janvier à Trèbes.

Sur le conseil de son avocate Me Caroline Branlat, et comme la loi l’y autorise, le prévenu a finalement sollicité du tribunal une demande de renvoi de son jugement, afin de préparer sa défense. L’affaire ne pouvant dès lors être abordée sur le fond, il s’est agi pour le tribunal de statuer sur le sort à réserver au mis en cause dans l’attente d’une date d’audience ultérieure. De la personnalité de Sofiane, on découvre ainsi qu’il était sous le coup d’un sursis probatoire lors de la commission des faits reprochés. L’homme n’a pas d’activité professionnelle fixe, mais il fait des prestations de service en travaillant au noir. Il ne s’en cache pas devant le tribunal. De son parcours pénal, c’est un casier faisant état de onze condamnations pour des faits de violence, de vol avec violence, ou encore des délits routiers.

Au ministère public, le substitut du procureur a requis le maintien en détention, pour « prévenir le renouvellement de l’infraction : Nous sommes là sur plusieurs faits commis sur plusieurs jours, et sur plusieures victimes d’une même famille. Il s’agit aussi d’empêcher toute pression sur les victimes et de garantir sa représentation devant la justice, au regard des quatorze ans de prison encourus avec la récidive ». À la défense de Sofiane, Me Caroline Branlat a justifié de sa demande de renvoi par « les incohérences qu’il y a dans l’enquête, dans un dossier complexe qui demandait des investigations… Nous sommes là dans un contexte d’accident de la route, commis par quelqu’un qui était sous l’emprise de stupéfiants. Tout le reste, ça ne s’est pas passé ! Mon client devra d’ailleurs déposer plainte pour les dégradations causées à son véhicule ». À en croire Sofiane, c’est lui qui serait la victime : « Même quand ils sont en tort, ils n’hésitent pas à déposer plainte et à inventer des histoires… » À l’issue de son court délibéré, le tribunal présidé par Anne Nappez a décidé du renvoi du jugement de cette affaire au 26 février, et ordonné le maintien en détention du prévenu jusqu’à cette date.

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