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Narbonne : sans les résultats d’analyse ADN sur des vêtements, l’agression sexuelle présumée ne peut être jugée

Dans cette affaire, plaignante et prévenu devront encore attendre trois mois pour connaître l’issue de la procédure judiciaire.

Ce lundi 19 février comparaissait un jeune homme de 27 ans devant le tribunal judiciaire de Narbonne pour des faits présumés d’agression sexuelle remontant au 25 décembre dernier, lendemain du réveillon de Noël. Il aurait ainsi touché les seins, les cuisses, et embrassé la plaignante sur la bouche sans son consentement.

L’homme de 27 ans, en concubinage depuis 2 ans, et père d’un enfant de 9 mois, avait déjà été condamné par le passé pour des faits de conduite en état alcoolique, sans permis, ou encore sans assurance. Originaire d’Île-de-France, il est arrivé dans le sud « il y a 4 ans environ », estime-t-il. Depuis, il écume les restaurants en tant que serveur saisonnier. Il avait, depuis mai 2023, obtenu un contrat à durée indéterminée au sein d’un restaurant de Gruissan.

Ce lundi, près d’une vingtaine de personne est venue assister à l’audience. D’un côté la famille du prévenu, de l’autre, celle de la plaignante. Mais très vite, tous ont compris que le délibéré définitif ne serait pas donné ce jour-là. En effet, des vêtements du prévenu et de la plaignante ont été envoyés dans un laboratoire d’analyses ADN de Marseille, et n’ont toujours pas été renvoyés au tribunal de Narbonne. Sans ces éléments, toutes les parties se sont accordées à dire qu’il ne servait à rien d’aller plus loin dans la procédure, puisque ces éléments seraient certainement déterminants. Et la procureure de la République de souligner : « Cette détention provisoire ne peut durer que deux mois. Ayant été entamée le 29 décembre dernier, il convient de préciser que monsieur le prévenu ne pourra pas être incarcéré au-delà du 29 février prochain ». En revanche, Catherine Corvaisier a introduit l’idée d’interdire le prévenu de paraître dans le département de l’Aude en attendant le renvoi potentiel.

Après délibération, le tribunal de Narbonne a acté le renvoi, au 13 mai prochain. « Il vous faudra également aller habiter chez vos parents, à Béziers, parce que vous êtes interdit de paraître dans l’Aude. Si vous voulez voir votre famille, c’est votre famille qui devra venir à vous, pas l’inverse. Il vous est aussi interdit d’entrer en contact avec la plaignante, vous, ou l’une de vos connaissances. Vous êtes aussi libéré de votre détention provisoire, mais placé sous contrôle judiciaire. Vous devrez pointer tous les 15 jours au commissariat de Béziers, à compter du 4 mars prochain », a listé Clémence Caron. A la levée de l’audience, la plaignante a quitté la salle en pleurant, visiblement très affectée.

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