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Disparition du vol MH370 : le mystère enfin résolu ? Un chercheur français affirme savoir ce qu’il s’est passé et où se trouve le Boeing 777 de la Malaysia Airlines

Si nombreuses hypothèses ont vu le jour sans permettre d’établir les faits, de nouveaux éléments pourraient rebattre les cartes.

Qu’est-il arrivé le 8 mars 2014 au-dessus de la mer de Chine méridionale ? C’est à cette date qu’un des plus grands mystères de l’histoire de l’aviation est survenu. Le vol MH370 de la Malaysia Airlines, qui devait relier Kuala Lumpur à Pékin, a disparu des radars avec ses 239 personnes à bord. Trente-huit minutes après le décollage, l’équipage avait communiqué pour la dernière fois avec les contrôleurs malaisiens, mais n’avait jamais repris contact, comme il l’aurait dû, avec leurs homologues vietnamiens. Depuis, de nombreuses hypothèses ont vu le jour mais aucune n’a permis d’établir les faits. Mais de nouveaux éléments pourraient rebattre les cartes.

Il s’agit du scénario d’un ancien pilote de long-courrier, qu’il détaille dans les colonnes de La Dépêche du Midi. Selon Patrick Blelly, il pourrait bien s’agir d’un détournement. L’ex-commandant de bord d’Air France, qui a mené sa propre enquête avec une équipe d’experts toulousains, met en avant des données radars inexploitées jusqu’à présent. L’équipe s’est appuyée sur des données de trois radars militaires malaisiens qui existent au format numérique et émanant de l’agence publique australienne Geoscience.

Une descente d’urgence simulée suivie d’une dépressurisation

Pour bien comprendre, il faut reprendre le trajet du Boeing 777 après son décollage de Kuala Lumpur à 0h41. Le dernier signal ACARS a eu lieu à 1h07, alors que la dernière communication vocale avec le cockpit, « Bonne nuit, Malaysia Trois Sept Zéro », est intervenue à 1h19.

Ensuite, le transpondeur du vol MH370 a été éteint à 1h21 et le contact a été perdu avec le contrôle malaisien à 1h30. Or, l’équipe de Patrick Blelly a pu établir la trajectoire de l’avion entre le moment où le transpondeur a été éteint et sa sortie de la couverture radar. Sa dernière position a en effet été relevée à 2h15. L’avion est passé au cours de cette heure au-dessus de la Malaisie, puis a tourné vers la droite en direction du détroit de Malacca. L’appareil n’est ensuite pas passé par des points de navigation prévus, suggérant que le pilotage était manuel. Les données recueillies indiquent aussi qu’une descente d’urgence aurait été simulée, et ce, peu de temps après le demi-tour.

Ces données ont permis de déterminer l’altitude de l’avion selon certains points. Et il est établi qu’après avoir volé à 10 600 mètres, le MH370 est descendu à 9 000 mètres. Confirmant donc la descente d’urgence. Selon Patrick Blelly, la dépressurisation aurait eu lieu à ce moment-là, laissant peu de répit aux 239 passagers, vingt-deux minutes au total. Contrairement aux pilotes qui disposent de masques à oxygène dont l’autonomie maximale est de vingt-sept heures.

Appel du copilote et amerrisage dans l’océan Indien

Et il y aurait un autre fait troublant : le téléphone du copilote aurait borné sur une antenne de l’île de Penang une demi-heure après la descente du Boeing 777. Il aurait pu tenter d’alerter l’extérieur, visiblement sans y parvenir. Le pilote (ou du moins celui qui pilotait) aurait donc eu le loisir de continuer son entreprise macabre. Selon le scénario établi par l’ancien pilote d’Air France, l’appareil serait passé au nord de l’île de Sumatra avant d’aller vers le sud et aurait amerri dans l’océan Indien, d’où l’absence de débris.

La piste d’un suicide caché, une nouvelle zone de recherches établi

Toujours selon Patrick Blelly, cela accréditerait la thèse d’un suicide déguisé de la personne aux commandes qui aurait voulu le cacher à sa famille. L’avion se situerait onc dans une zone encore non explorée par les enquêteurs. Patrick Blelly en a défini une nouvelle et pense que les boîtes noires pourraient s’y trouver. L’équipe toulousaine a ciblé une zone de 2 200 km². Selon eux, elle pourrait être explorée en environ deux semaines. Reste à savoir si le gouvernement malaisien acceptera de reprendre les recherches. Deux sociétés (Ocean Infinity et Deep Sea Vision) se sont déjà engagées à facturer les frais seulement si le Boeing venait à être retrouvé.

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