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Disparition d’Émile : « Il frappait facilement les enfants », « tartes mémorables », punitions « sévères », coups de pied et de poing… le passé trouble du grand-père ressurgit

Depuis le début de l’enquête, la personnalité autoritaire du grand-père d’Émile soulève des questions. Père de dix enfants, il a toujours donné une éducation très dure à ses bambins, comme à son petit-fils.

Depuis le 8 juillet dernier, personne n’a revu le petit Émile, disparu alors qu’il était en vacances chez ses grands-parents au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Des mois plus tard, voilà que le passé trouble du grand-père de l’enfant ressurgit, soulève Le Canard enchaîné, relayé par Le Parisien. Depuis le début de l’enquête, sa personnalité autoritaire soulève des questions. Père de dix enfants, il a toujours donné une éducation très dure à ses bambins, comme à son petit-fils Émile.

Messes en latin et chants grégoriens… c’est en respectant les préceptes religieux que Philippe V., 58 ans, élève ses enfants. Lui qui se voyait en prêtre avant de rencontrer son épouse va se rapprocher d’une communauté traditionaliste du Pas-de-Calais dans les années 1990. Mais 20 ans plus tard, la justice va être saisie de plusieurs plaintes. Celles-ci ont été déposées par d’anciens élèves de cette école qui dénoncent des faits de maltraitance.

Certains évoquent des violences sexuelles et des viols. Plusieurs informations judiciaires sont ouvertes et une personne, l’ancien prieur de la communauté, est mise en examen pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans. C’est dans cette affaire que le grand-père d’Émile est entendu comme témoin assisté.

« Il avait des méthodes très violentes »

Son rôle dans cet internat de garçons de bonne famille et d’adolescents en décrochage scolaire ? Faire régner l’ordre. Et selon certains anciens pensionnaires, celui qui s’y faisait appeler « Frère Philippe » pouvait se montrer très strict et n’hésitait pas infliger « des tartes mémorables » aux pensionnaires récalcitrants. Il avait alors reconnu avoir donné quelques punitions « un peu sévères ». 

Interrogé sur des des coups de poing ainsi que des punitions physiques de nuit « dénoncées par certains enfants », l’homme avait assuré que c’était « totalement faux ». « Les coups de pied, oui, j’en ai mis au derrière. Les gifles, j’en ai mises quelques unes. Les coups de poing, j’en ai mis quelques fois, mais par exemple au niveau des épaules », avait-il expliqué aux enquêteurs, selon les informations de BFM DICI.

« Il avait des méthodes très violentes, c’était quelqu’un qui frappait facilement les enfants », a expliqué la journaliste Ixchel Delaporte à l’origine de ces révélations, rapporte RTL.

« Je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde »

Dans l’affaire de la disparition de son petit-fils, ce kinésithérapeute-ostéopathe installé près de Marseille avait d’emblée annoncé aux enquêteurs qu’il avait été mêlé à cette affaire vieille de 20 ans.

« Je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde. Tout cela est faux mais je m’en moque. La presse nous fait du mal mais les gens autour de nous sont vraiment extraordinaires ! La preuve que Dieu existe, c’est la bonté qui nous est témoignée chaque jour », réagissait-il dans les colonnes du magazine Famille Chrétienne.

Dans le cadre de la disparition de son petit-fils, Philippe V. s’est constitué partie civile, au même titre que son épouse, les parents d’Émile et les grands-parents paternels. D’après les premiers témoignages de l’enquête, il était occupé, au moment de la disparition, à charger des piquets dans sa voiture, qui serviront à l’installation d’une clôture.

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