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Disparition de Delphine Jubillar : propriétaire de la Peugeot 306 suspecte, témoin de menaces, ami de Cédric… on sait qui sont « Sofiane, Sébastien et Mathieu »

On en sait plus sur l’identité et l’implication dans le dossier des trois noms cités dans un appel téléphonique intercepté entre un détenu et sa mère.

Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn). Cette infirmière, mère de deux enfants, s’est volatilisée sans laisser de traces. Néanmoins, pour la justice, son mari est le coupable tout désigné. Ainsi, depuis le 18 juin 2021, date de sa mise en examen pour homicide sur conjoint, Cédric Jubillar est incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Chacune de ses nombreuses demandes de remise en liberté n’a jamais abouti.

Ce lundi 16 octobre, et alors que le corps de la victime n’a toujours pas été retrouvé, les juges en charge du dossier, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, ont signé officiellement, par ordonnance, la fin de l’instruction. Traduction : l’enquête terminée. Un procès public pourrait alors se tenir courant 2024.

« Ah ! s’ils savaient… »

Or, un ultime rebondissement pourrait relancer complètement l’affaire. Selon une information de La Dépêche du Midi, un témoignage pourrait bouleverser un scénario écrit à l’avance qui mène tout droit au procès de Cédric Jubillar. 

Un appel téléphonique a été intercepté et il inquiète le ministère public. Il s’agirait d’une conversation entre un détenu à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et sa mère captée le 22 novembre dernier. Le détenu en question a 33 ans. Passé par la maison d’arrêt de Seysses, il aurait pu y croiser Cédric Jubillar. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’au cours de cette fameuse conversation de quelques minutes avec sa mère, il a évoqué l’affaire. Celle-ci lui annonce que Cédric sera prochainement jugé. 

— « Mais il n’y a pas de preuves, pas de preuves… », dit-il. « Et Sofiane, et Sébastien et Mathieu, ils les connaissent pas ! »

— « Ah ! s’ils savaient… », répond sa mère au téléphone, dans un léger rictus. 

Après avoir pris connaissance de cette conversation, le parquet a réclamé un supplément d’information. La cour d’appel de Toulouse devra statuer le 18 janvier si elle donne suite ou non.

Par ailleurs, nos confrères affirment que les trois noms cités apparaissent déjà dans le dossier et précisent ce vendredi soir l’identité de ces individus et leur implication dans l’affaire.

Sébastien

La justice s’était intéressée à deux véhicules afin de trouver des preuves de l’éventuelle implication de Cédric Jubillar dans la disparition de sa femme. Une expertise ADN avait été réalisée sur des poils humains repérés dans une Peugeot 306 blanche appartenant à un ami du père de famille. Cet ami en question n’est autre que le fameux Sébastien. Ce dernier a été entendu pour les enquêteurs pour « recel de cadavre » mais la procédure s’était soldée par un non-lieu, indique La Dépêche du Midi.

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Un seul élément pileux avait pu être analysé génétiquement. Mais cet examen n’avait pas permis de prouver la présence de Delphine Jubillar dans ce véhicule puisque le profil féminin qui avait été identifié n’était pas celui de la mère de famille disparue. 

À l’époque, les policiers soupçonnaient le mari de l’infirmière d’avoir transporté le corps de cette dernière dans une voiture pour se débarrasser d’elle. Une piste qui faisait suite aux révélations d’un ancien codétenu de Cédric Jubillar. L’homme en question, Marco, avait affirmé aux gendarmes de la section de recherches de Toulouse que le père de famille lui aurait confié, en prison, qu’il « n’allait pas être assez stupide pour utiliser sa propre voiture » et qu’il aurait donc potentiellement « utilisé une voiture blanche » pour  transporter le corps de Delphine Jubillar. 

Sofiane

C’est un adolescent en compagnie duquel Cédric Jubillar fumait du cannabis et aller à la pêche. Il s’agit d’un jeune homme, âgé de 16 ans au moment de la disparition de Delphine Jubillar, qui a été témoin de menaces proférées par l’artisan plaquiste à l’encontre de sa femme quelques jours avant qu’elle se volatilise, explique le quotidien régional.

Mathieu

Tout simplement un ami du principal suspect qui réside à Cagnac-les-Mines. L’homme n’a jamais été considéré comme un suspect au cours de l’instruction, éclairent nos confrères.

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