Faits divers - Monde

Tribunal de Perpignan : « On n’était pas là pour provoquer les flics, mais pour les tourmenter »

Une pierre lancée pour briser la vitre de la voiture de police municipale, ensuite tirs de mortiers d’artifices qui visent les passagers du véhicule, la soirée du premier avril n’avait rien d’une blague pour les deux agents pris pour cible.

L’après-midi du 1er avril dernier déjà une patrouille de police municipale essuie provocation et menaces en passant près d’un point de deal connu du quartier Saint-Mathieu, à Perpignan.

Lorsque les policiers reviennent sur les lieux deux heures plus tard, ils sont cette fois pris à partie par tout en groupe d’individus. Des tirs de mortiers d’artifice fusent. Un jeune homme encapuchonné s’approche du véhicule officiel et lance une pierre dans la vitre latérale. Aussitôt de nouveaux tirs visent le trou béant, les agents risquent de très sérieuses blessures, ils doivent se replier. Ils ont cependant eu le temps d’identifier deux personnes. Une jeune fille très reconnaissable à son chignon blond et un jeune garçon, tout juste majeur, mais déjà connu de la justice. Les deux suspects seront interpellés en début de soirée. Ils sont déférés et renvoyés devant le tribunal.

La jeune fille, les yeux au ciel, le ton exaspéré, s’explique : « Je n’ai pas dit aux enquêteurs que j’avais provoqué les policiers, mais que je les tourmentais (sic). Ils m’ont manqué de respect auparavant. Pas ceux-ci mais d’autres. Mais je n’ai pas utilisé de mortier ».

« Et les 3 bonbonnes de coke dans votre poche ? »

« Pour une amie, sa conso… »

Quant au jeune homme : « Je n’ai rien fait, j’étais juste sur place. »

« Vous avez été incarcéré en 2023 pour cession de stups et déjà condamné pour des faits similaires à ceux du 1er avril », rappelle le juge.

La procureure requiert 12 mois contre lui, 10 mois contre elle.

En défense, Me Large affirme détenir la preuve formelle de l’innocence des deux jeunes : « Je possède une vidéo sur laquelle on voit que les tirs ne proviennent pas de leur position ! « 

Me Gregone considère lui aussi qu’aucun élément ne peut prouver que les jeunes ont commis ces violences-là.

Le tribunal en débat : 10 mois avec sursis contre la jeune femme, le garçon est condamné à un an de prison doit la moitié avec sursis.

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