Tribunal de Perpignan : il restait près de 8 kg de coke dans la voiture prête à être vendue aux enchères

Après une saisie de cocaïne réalisée à la frontière, la voiture des trafiquants avait été confisquée et devait être revendue au profit de l’État français. Mais juste avant les enchères l’enquête allait rebondir.

Le 30 octobre 2023, des ressortissants de l’ex-Yougoslavie, un Croate et un Serbe, sont interceptés sur l’autoroute A9, au péage du Boulou, par les douaniers. Dans le véhicule, 2,250 kg de cocaïne sont découverts. Le conducteur Serbe « prend tout sur lui ». Il est le seul responsable du transport de drogue, le passager n’est qu ‘un ami qui l’accompagne pour profiter d’un petit voyage en Espagne. Le tribunal ne le croit pas vraiment. Le Serbe est envoyé en prison pour 2 ans, le Croate s’en sort avec 15 mois. Le véhicule qui a servi à commettre l’infraction est confisqué et est destiné à être revendu.

Par acquit de conscience, un douanier décide d’une dernière vérification de la voiture. Juste avant la vente, il fait passer un chien antidrogue autour du véhicule. Et, surprise, l’animal marque au niveau de la console centrale, dans l’habitacle. Son flair est infaillible. 7,940 kg supplémentaires s’y trouvent. Une paille… l’amende demandée en général pour la cocaïne tourne autour de 50 € par gramme.

Les deux hommes sont donc rejugés. Mais, ce 14 mars leur avocat, Me Hakim Djorfe, reste interloqué par un élément de procédure.

« La loi exige que lors d’une saisie de drogue, le produit doit être testé et pesé en présence des suspects ou, à défaut, comme dans le cas présent, devant deux témoins. Or, un seul témoin a été réquisitionné. La procédure n’est donc pas valable et doit être annulée ».

Le tribunal en convient, les deux hommes ne peuvent donc être incriminés dans le deuxième volet de cette affaire. Ils échappent à une deuxième peine qui aurait été nettement plus lourde que celle déjà prononcée.