L’humoriste française Tania Dutel a porté plainte pour viols contre Seb Mellia, son collègue dans le milieu de l’humour, selon une publication Instagram datant du lundi 20 mai. Cette révélation intervient après que Dutel a partagé des images de sa plainte officielle déposée auprès du parquet de Paris, accompagnées d’un message adressé directement à Mellia : « Maintenant tu sais… Je compte sur tes soutiens du métier pour faire une capture d’écran et te l’envoyer. »
En soutien à Dutel, Florence Mendez, humoriste belge, a exprimé sa solidarité dans un commentaire sous la publication : « Meuf. On t’aime, on t’admire, on te croît. ON EST LÀ. » Mendez avait précédemment révélé en janvier avoir recueilli les témoignages de 31 femmes accusant Mellia de comportements inappropriés.
En mars, le magazine Télérama avait publié les témoignages de onze femmes accusant Seb Mellia d’agressions sexuelles et de viols entre 2010 et 2022. Parmi ces femmes, trois sont humoristes et les huit autres sont des spectatrices de ses spectacles. Seb Mellia a démenti ces accusations par la voix de son avocate, affirmant « n’avoir jamais eu vent d’une quelconque souffrance ni d’un quelconque grief de la part d’une partenaire, et encore moins d’une accusation de viol ou de tout autre comportement délictuel ».
Sur Instagram, Mellia a exprimé son choc et son désarroi face aux accusations, dénonçant une « chasse à l’homme ». Il a toutefois présenté des excuses pour des comportements qu’il qualifie d’inappropriés mais non intentionnels envers certaines de ses partenaires.
Cette affaire a provoqué une onde de choc dans le milieu humoristique français, soulevant des questions sur les comportements inappropriés et la nécessité de créer un environnement plus sûr. De nombreux humoristes et personnalités publiques ont exprimé leur soutien à Dutel et ont appelé à une prise de conscience collective.
Les experts juridiques et les associations de défense des droits des femmes insistent sur l’importance de traiter ces accusations avec sérieux et de garantir un traitement judiciaire équitable. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des violences sexuelles dans le monde artistique, en renforçant la voix des victimes et en incitant à des changements indispensables pour assurer un cadre professionnel respectueux et sécuritaire.
