Faits divers - Monde

Renvoyé des urgences avec du Doliprane : la médecin lui diagnostique une simple sciatique, il découvre qu’il souffrait d’une grave embolie pulmonaire

La praticienne, d’origine étrangère, n’était pas inscrite à l’ordre et son diplôme était en cours de validation.

Les faits se sont déroulés à l’hôpital René-Dubos, à Pontoise (Val-d’Oise), en septembre dernier. Comme le raconte Le Parisien, le calvaire de Vincent Eckhard commence un vendredi soir aux alentours de 22h30. Le quinquagénaire décide de se rendre aux urgences à cause de fortes douleurs aux jambes. « J’avais les jambes gonflées, les mollets très durs. Je ne pouvais ni marcher, ni même m’appuyer sur mes jambes ».

Après avoir attendu jusqu’à 5 heures du matin dans la salle d’attente, Vincent Eckhard se retrouve simplement transféré dans un lit où il patiente encore plusieurs heures jusqu’à faire un malaise. « Vers 15h30 le lendemain, je fais un malaise. Je m’évanouis. Je n’arrivais plus à prendre d’air. Ma gorge se serrait, je sentais que ça se fermait ». Rapidement réanimé grâce à une injection, le patient n’est alors pas au bout de ses peines.

La médecin, « Dr S. », qui le prend en charge le renvoie chez lui avec du Doliprane. « Elle m’assure qu’il s’agit d’une sciatique et que je pourrai remarcher avec du Doliprane. Elle me dit aussi que c’est de la comédie ». Vincent Eckhard finit donc par quitter l’hôpital vers 18 heures le samedi, emmené en fauteuil roulant par son neveu.

Embolie pulmonaire bilatérale grave

Le lendemain, non seulement Vincent Eckhard n’est pas capable de marcher mais il découvre surtout que ses jambes sont devenues violettes. C’est aux urgences d’Argenteuil qu’on lui annonce qu’il souffre en réalité d’une embolie pulmonaire bilatérale grave. Heuresuement, sa prise en charge, même tardive, lui a permis d’éviter le pire.

A la suite de cette mésaventure qui aurait pu lui coûter la vie, Vincent Eckhard a décidé de porter plainte pour « exposition à risque de mort ou de mutilation par violation délibérée à une obligation de prudence ». La médecin l’ayant pris en charge a été suspendue et une procédure disciplinaire a été engagée à son encontre. Nos confrères précisent que la praticienne n’était pas inscrite à l’ordre et qu’il s’agit d’un médecin étranger dont le diplôme est en cours de validation.

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