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Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : quel est ce programme de déradicalisation dont a bénéficié Marine Pequignot

Marine Pequignot, accusée d’association de malfaiteurs terroriste au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, a suivi le processus de déradicalisation après son incarcération. C’est à Marseille qu’elle a bénéficié du programme d’accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs), destiné aux personnes suivies ou condamnées pour terrorisme.

Le 23 mars 2018, Radouane Lakdim commet des attentats et tue quatre personnes entre Carcassonne et Trèbes. Sa petite amie, Marine Pequignot, âgée de 18 ans, a été la première personne interpellée, ce même jour. Elle est placée en détention provisoire quatre jours après son arrestation avant d’être libérée sous contrôle judiciaire le 1er juillet 2020. Particulièrement radicalisée et fichée S, la jeune femme a bénéficié d’un processus de déradicalisation après son incarcération, en septembre 2020. Il s’agit du programme d’accompagnement individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs).

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Lancé en octobre 2018, à quoi sert-il ? Il vise à suivre, hors de prison, les personnes poursuivies ou condamnées pour terrorisme. Le but est d’éviter la récidive voire une radicalisation plus violente. Ce programme a été confié par l’administration pénitentiaire au groupe SOS, une association spécialisée dans l’entrepreneuriat social. Car l’autre mission du Pairs est de favoriser « la réinsertion sociale ».

Trois niveaux différents

Dans ce programme, trois niveaux existent en fonction de la personnalité de chacun. « Il y a d’abord un diagnostic qui est établi. Le niveau 3 est une importante prise en charge avec de 11 à 20 heures d’entretien par jour. Avec l’évolution de la personne, elle change de niveau. Quand on est au premier, il y a moins d’entretiens », précise à la cour une éducatrice du dispositif Pairs.

À cela, elle ajoute quatre corps de métier qui interviennent quotidiennement : « On retrouve des éducateurs, médiateurs, conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP) et des psychologues. »

Le cas Marine Pequignot

Marine Pequignot est suivie par l’antenne du Pairs à Marseille. Elle a commencé au niveau 3 avec de nombreuses heures d’entretien. Sa situation a évolué, elle est passée au niveau 2 avant d’être au premier. « Elle y est depuis un an et demi. Dès son arrivée, elle ne montrait pas de signe de radicalisation. Elle vit avec son compagnon à Marseille et a une promesse d’embauche en tant que téléconseillère pour le 26 février, si elle n’est pas condamnée. »

 

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Une psychologue, qui s’est entretenue avec l’accusée, a également confirmé que ce dispositif pouvait fonctionner si les liens entre la famille se resserrent. « Il faut un ancrage suffisamment solide, cela est arrivé à Marine Pequignot. »

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