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Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : « Les attentats de 2015 en France, vous connaissiez leur existence ? », le ministère public tente de déstabiliser Samir Manaa

La défense de l’accusé Samir Manaa laisse sceptique l’avocate générale Aurélie Valente. À plusieurs reprises, ce lundi 5 février devant la cour d’assises spéciale, elle est revenue sur son manque de connaissance des différents attentats perpétrés entre 2015 et 2018 par l’Etat islamique et Al-Qaïda. 

Durant son interrogatoire, Samir Manaa a longtemps affirmé ne pas avoir conscience de ce que sont les organisations islamistes terroristes comme l’Etat islamique ou Al-Qaïda. Ces propos ont d’ailleurs interpellé l’avocate générale, Aurélie Valente, au moment de ces questions. D’emblée elle interroge Samir Manaa, ce lundi 5 février au cours de la onzième journée du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, sur les autres attentats perpétrés en France : « Vous n’avez jamais fait le lien entre les attentats, Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, et qu’il s’agissait d’islamistes ? » Samir Manaa lui répond : « Vous allez me prendre pour un débile, mais pas vraiment, pour moi c’était des fous qui faisaient ça, c’est tout. Je savais qu’ils criaient Allah Akbar, mais je ne faisais pas vraiment le lien. » 

Islam rigoriste ou radical ?

Dans ce quartier, Samir Manaa aurait déjà entendu parler des différents attentats commis entre 2015 et 2018 mais il n’y aurait pas prêté attention. Concernant Radouane Lakdim, il aurait constaté une application d’un islam rigoriste. Un terme qui interpelle Aurélie Valente. Cette dernière l’interroge sur cette affirmation : « Vous l’avez entendu légitimer certains attentats en France par rapport à ce qui se passait en Syrie. Pour vous, c’est du côté rigoriste ou radicalisé de l’islam ? » L’accusé rétorque : « Bien sûr c’est radical, mais il faut se dire qu’à l’époque, je n’écoutais pas, ça ne m’intéressait pas ».

Après les attentats de Trèbes et Carcassonne, le 23 mars 2018, l’accusé aurait acquis des connaissances sur le terrorisme et le jihad. « Je m’y suis intéressé pour comprendre ce qu’il se passait », précise-t-il. S’il est libéré, Samir Manaa souhaiterait faire « de la prévention, aller dans les lycées, parler de la radicalisation, du djihadisme. Faire part de mon expérience, la vie des quartiers. Prévenir les jeunes, leur dire qu’il faut faire attention à qui on fréquente ».

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