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Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : le difficile exercice de l’interrogatoire pour les accusés

En cinq jours d’audience, du 5 au 9 janvier, la cour d’assises spéciale de Paris a entendu quatre accusés durant leurs interrogatoires au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne. Un exercice que chacun appréhende à sa façon et qui s’avère difficile pour certains.

Samir et Sofiane Manaa, Reda El Yaakoubi mais aussi Ahmed Arfaoui. La troisième semaine d’audience du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, du 5 au 9 février, était consacrée à ces quatre des sept accusés. Chacun a dû répondre aux questions de la cour durant l’interrogatoire, un exercice piégeux pour celui qui se trouve à la barre ou dans le box vitré de la salle des grands procès.

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Ils se sont exprimés tour à tour en restant debout pendant un après-midi voire une journée comme Samir Manaa. La cour les a interrogés en premier, suivis du ministère public et des avocats. Une longue série de questions dont il est difficile de voir le bout. Mais rien ne doit être laissé au hasard par la cour. Alors, on prend le temps de passer chaque élément du dossier au peigne fin. Trois de ces accusés risquent 30 ans de réclusion criminelle pour le chef d’accusation d’association de malfaiteurs terroriste, hormis Sofiane Manaa jugé pour le délit connexe de détention d’armes illégales.

Venir et revenir sur les faits

Le président de la cour d’assises spéciale, Laurent Raviot, donne le tempo du procès depuis trois semaines. En questionnant les accusés, il vient et revient sur les faits comme dans une boucle presque interminable. À Samir Manaa, il l’interroge au moins trois fois sur l’achat du couteau de Radouane Lakdim. À Reda El Yaakoubi sur sa relation avec le terroriste Radouane Lakdim et son trafic de stupéfiants. Et à Ahmed Arfaoui sur ce mystérieux sac noir disparu.

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Les avocats généraux s’adonnent à ce petit jeu de questions-réponses en rajoutant une couche sur ces faits précis. Les heures passent lentement. La fatigue, elle, se fait ressentir chez certains accusés quand les avocats de la partie civile prennent la parole. Comme Reda El Yaakoubi qui craque à la barre après la question de Me Alberti : « Pensez-vous qu’on aurait pu éviter ça ? » en revenant sur le passage à l’acte de Radouane Lakdim. Reste « la dernière étape » avec les avocats de la défense. Ils interrogent sur des faits pouvant lier leur client à l’accusé questionné. Un potentiel argument pour préparer leur plaidoirie dans une semaine.

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