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Procès des attentats de Trèbes et Carcassonne : la difficile attente des réquisitions pour les avocats de la défense

Durant toute l’après-midi de ce mardi 20 février, le ministère public a donné ses réquisitions pour les sept accusés du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne. Les avocates générales ont notamment requis 11 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Marine Pequignot. 

Le procès des attentats de Trèbes et Carcassonne entre dans ses derniers jours d’audience. La presse remplit à nouveau les bancs de bois clair de la salle des grands procès car ce mardi 20 février est le jour des réquisitions des deux avocates générales, Aurélie Valente et Alexa Dubourg. À partir de 13 heures, la cour se lève, une fois encore, pour écouter ce qu’a retenu le ministère public après ces cinq semaines de débat. 

Les avocats des sept accusés attendent le tour de leur client. Le temps peut paraître long pour ceux qui sont cités en dernier, comme Sofiane Manaa accusé de détention d’armes non déclarées. Au terme du réquisitoire, qui a duré six heures, ils sont fixés. Certains conseils font grise mine, notamment ceux de la petite amie du terroriste, Marine Pequignot. Il faut dire qu’une peine de 11 ans de réclusion criminelle requis, pour association de malfaiteurs terroriste, n’est pas ce qu’ils attendent pour leur cliente. 

Mauvais pressentiment 

Mais il y a déjà eu un premier soupçon d’inquiétude lors de la suspension d’audience. Marine Paquignot est évoquée juste avant celle-ci laissant place au doute dans le regard de ses avocats. Le ministère public ne croit que très peu à sa sincérité en 2018, avant les attentats. Il y a également « ce manque de spontanéité » qui lui aurait fait défaut durant son interrogatoire devant la cour, mardi 13 février. « Tout au long de cette audience, il y a eu une stratégie de mise à distance : parce qu’elle était trop jeune, parce que tout cela était virtuel, parce qu’elle était sous emprise de Radouane Lakdim », résume l’avocate générale, Aurélie Valente. L’accusée, elle, semble impassible lorsqu’on lui rappelle « son adhésion à l’idéologie mortifère du groupe terroriste de l’Etat islamique ».

Dans la salle des pas perdus, les conseils de la jeune femme restent éloignés du public. Chacun débriefe sa première réaction à commencer par eux. Le jeudi 22 février, ils devront plaider en sa faveur devant la cour avant une délibération prévue le lendemain. 

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