Faits divers - Monde

Narbonne : accusé du vol d’une voiture avec violence, il est relaxé, faute d’éléments

Les faits remontent au 2 juin 2021.

Le 3 juin 2021, un homme de 31 ans dépose plainte au commissariat de Narbonne. Il explique avoir été victime, la veille, du vol de sa voiture, à deux pas de l’école maternelle Charles Perrault. Dans l’affaire, l’homme explique avoir reçu quatre coups de crosse sur le crâne. Dans la soirée, aux urgences, une incapacité temporaire de travail de 7 jours a été posée.

Dans la même journée du 3 juin, la personne soupçonnée est interpellée par les forces de l’ordre, dans le quartier de Saint-Jean-Saint-Pierre, à Narbonne, à quelques dizaines de mètres de la voiture volée. Le prévenu est placé en garde à vue mais il nie les faits. « Encore aujourd’hui, je suis ici pour comprendre, je n’ai rien fait, c’est une dénonciation calomnieuse », estime le prévenu. Dès le lendemain, la victime retire sa plainte, « sans pour autant retirer ses accusations », précise la présidente du jury, avant de dresser le portrait du prévenu. « Vous êtes actuellement en détention jusqu’au mois de février 2027, pour un refus d’obtempérer couplé à une mise en danger de la vie d’autrui à l’encontre d’une personne dépositaire de l’autorité publique, énonce-t-elle. Vous gérez une agence de location de voitures et avez été condamné à sept reprises par le passé, la première étant arrivée en 2011, auprès du tribunal des enfants, pour des faits de transport de stupéfiants ».

À l’issue du rappel des faits, le procureur de la République demandait « au moins deux ans d’emprisonnement et une interdiction de paraître sur le territoire de Narbonne et du département de l’Aude pour les trois années suivant sa libération, parce que le prévenu, quand il n’est pas en prison, est dangereux. En nous disant qu’il n’a rien fait, il nous prend pour des imbéciles ».

L’avocat de la défense estimait, de son côté, que le tribunal ne disposait pas des éléments nécessaires pour condamner le prévenu à la moindre peine. « Les traces de sang n’ont jamais été constatées, personne ne s’est rendu sur place, et les propos de la victime sont incohérents », juge-t-il.

Après délibération, le tribunal correctionnel de Narbonne a pris la décision de relaxer le prévenu, faute d’éléments pouvant attester d’une certaine culpabilité.

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