Mort d’Arnaud Beltrame : « Trop traumatisant à revivre », sa veuve Marielle n’assistera pas au procès des attentats de Trèbes et Carcassonne

Ce lundi, le procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne s’ouvrira devant la cour d’assises spéciale de Paris. Ce sera sans Marielle Beltrame, la veuve du gendarme tué lors de l’attaque du Super U de Trèbes.

Mariés civilement en 2016, Marielle et Arnaud Beltrame devaient s’unir religieusement le 9 juin 2018. Mais le parcours meurtrier de Radouane Lakdim en a décidé autrement, ce funeste 23 mars 2018.

Ce jour-là, le terroriste avait déjà semé la mort à Carcassonne en tuant Jean Mazières, 61 ans, d’une balle dans la tempe, sur le parking des Aigles de la Cité, puis au Super U de Trèbes où il avait abattu d’une balle dans la tête le boucher de l’établissement Christian Medves et un client Hervé Sosna.

Arrivé parmi les premiers sur les lieux, Arnaud Beltrame s’était substitué à une otage retenue par le terroriste. Le gendarme est décédé à l’hôpital dans la nuit du 23 au 24 mars des suites de ses blessures. Le terroriste, lui, a été tué lors de l’assaut du GIGN dans le supermarché.

« Je sais qu’il est vivant et heureux là où il est »

Alors que va s’ouvrir le procès des complices présumés de Radouane Lakdim, Marielle Beltrame a indiqué, à nos confrères du Midi Libre, qu’elle n’assisterait pas à ces débats qui se dérouleront pendant 4 à 5 semaines devant la cour d’assises spéciale de Paris à partir du lundi 22 janvier.

« De l’ordre du trop traumatisant à revivre » a-t-elle indiqué à nos confrères. « Je sais qu’il est vivant, et très heureux là où il est », témoignait encore celle qui a su trouver un réconfort vital auprès des chanoines de l’abbaye de Lagrasse qui devaient sacrer leur union.

« Je vais bien, merci », a-t-elle encore dit lors d’un court échange durant lequel elle a évoqué le geste héroïque de son mari. « Tant mieux s’il inspire et en encourage d’autres, aussi, vers le bien. »