La France cherche à capitaliser sur l’amélioration de ses relations avec le Maroc pour remporter les appels d’offres lancés par l’Office National des Chemins de Fer pour le projet d’extension de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kenitra à Marrakech (TGV Kenitra-Marrakech).
Renforcement des liens économiques franco-marocains
La France mise sur la reprise économique pour atténuer les tensions diplomatiques entre Rabat et Paris. Récemment, le Quai d’Orsay a autorisé des institutions financières françaises telles que « Proparco », une filiale de l’Agence Française de Développement dédiée au secteur privé, ou encore la Banque Publique d’Investissement « Bpifrance » à financer des projets dans le désert marocain.
Engagements financiers français
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances français, a annoncé vendredi que le gouvernement français était prêt à participer au financement d’un câble électrique d’une capacité de 3 gigawatts reliant Casablanca à Dakhla, déclarant : « Vous produirez de l’énergie dans la région de Dakhla, et vous en aurez besoin dans la grande ville de Casablanca, nous devons donc construire des réseaux électriques pour transporter cette énergie. Je vous assure que nous sommes prêts à participer au financement de cette infrastructure ».
Coopération pour le développement des infrastructures
Lors de sa visite à Casablanca au début du mois d’avril, Franck Riester, ministre français du Commerce extérieur, a déclaré que Proparco pourrait aider à financer la ligne à haute tension entre Dakhla et Casablanca.
Compétition et perspectives
Ainsi, Paris tente de rivaliser dans les appels d’offres lancés par l’Office National des Chemins de Fer pour le projet d’extension de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kenitra à Marrakech. Les experts estiment que ni l’Espagne ni l’Allemagne ne pourront la surpasser sur ce marché pendant une longue période.
Projet TGV Kenitra-Marrakech
La ligne Kenitra-Marrakech, conçue pour atteindre une vitesse maximale de 350 km/h, fonctionnera à une vitesse de 320 km/h sur une distance d’environ 450 km. Il est prévu de relier directement Tanger à Marrakech sans passer par Casablanca. Deux itinéraires sont proposés à l’arrivée du train à Casablanca. Il est également prévu que la ligne ferroviaire à grande vitesse passe par un itinéraire alternatif de Ben Slimane (Stade) à Nouaceur. Cela nécessitera la construction d’une nouvelle station ou d’un centre de distribution. Le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Kenitra-Marrakech vise à révolutionner les déplacements entre les deux villes. Il fait partie intégrante du vaste plan de l’Office National des Chemins de Fer visant à relier les villes, les ports et les aéroports marocains via des lignes ferroviaires à grande vitesse fonctionnant à des vitesses allant jusqu’à 350 kilomètres par heure. Son coût est estimé à plus de 50 milliards de dirhams.
