Faits divers - Monde

« En route pour faire exploser l’avion, je suis membre des talibans » : l’inquiétant message d’un passager avant de monter à bord d’un vol EasyJet

Un message capté par les services de sécurité britanniques alors que l’avion se trouvait au-dessus de l’espace aérien français.

Une plaisanterie qui pourrait coûter très cher.

Ce lundi 22 janvier, un tribunal de Madrid a jugé Aditya Verma, un jeune Britannique qui, le 3 juillet 2022, alors qu’il avait 18 ans, avait envoyé une image à un groupe d’amis via l’application Snapchat, avec en légende les mots suivants : « En route pour faire exploser l’avion (je suis membre des talibans) ». Il l’avait fait devant un comptoir d’enregistrement de l’aéroport de Gatwick, à Londres, alors que lui et ses amis s’apprêtaient à prendre un vol pour Minorque, où ils allaient faire la fête après leurs examens.

Lors de son procès, le jeune homme a reconnu les faits mais a assuré qu’il s’agissait d’une simple plaisanterie. Il a défendu son geste en expliquant qu’il s’agissait d’un commentaire effectué dans un contexte privé en référence au fait que ses amis se moquaient régulièrement de son origine indienne et de sa couleur de sa peau. « À aucun moment je n’ai pensé à effrayer les gens à bord de ce vol car le groupe était privé et ce message n’était destiné à personne d’autre », a-t-il dit selon des propos rapportés par la BBC. 

Deux Eurofighter déployés pour escorter l’avion

Le problème, c’est que ce message avait été capté par les services de sécurité britanniques alors que l’avion se trouvait à mi-chemin, au-dessus de l’espace aérien français. Les Britanniques avaient alors prévenu les autorités espagnoles qui, face à l’alerte à la bombe, avaient décidé de déployer deux Eurofighter pour escorter l’avion. Lorsque le vol EasyJet, avec 142 personnes à bord, avait atterri à l’aéroport de Minorque, le jeune homme avait immédiatement été arrêté.

À son audience, il a déclaré avoir été surpris en voyant les avions de l’armée accompagner le vol. Il a dit qu’il pensait qu’il s’agissait d’une manœuvre liée à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, sans jamais se douter que cela avait quelque chose à voir avec sa plaisanterie.

Les experts de la Garde civile, qui ont analysé les motivations du jeune homme, ont néanmoins déclaré au procès qu' »aucun lien n’a été observé avec le radicalisme ni avec l’intention de poser une bombe ». Le procureur n’a donc pas requis de peine de prison mais tout de même une amende de 22 500 euros en plus d’une indemnisation pour l’armée à hauteur 95 000 euros pour les frais de déploiement des chasseurs. Le verdict est attendu dans les prochains jours.

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