Culture

Du Zellige dans les baskets, le pari authentique de deux Casablancais partenaires exclusifs de Nike Jordan

jeudi, 4 juillet, 2024 à 9:52

Paris – Ils s’appellent Mounir et Yace. Deux Casablancais tenant une boutique de chaussures de sport dans le célèbre quartier parisien “Le Chatelet” où ils ont grandi. Cela peut paraître banal, mais les deux franco-marocains ont réussi à s’associer avec la fameuse marque de baskets “Jordan Nike” pour créer un modèle unique décoré de motifs en zellige marocain.

La Jordan Air Ship, en série limitée (10.000 exemplaires) a été mise en vente le 29 juin à Paris et sera lancée le 6 juillet aux Etats Unis et dans le reste du monde.

“Notre histoire a commencé il y a deux ans, quand les représentants de la société Jordan sont venus nous proposer de participer à un programme pour valoriser notre esprit créatif. Cela a abouti à une déclinaison de l’habillage de la Jordan Air Ship, inspirée du zellige marocain”, raconte Mounir Abou Ghandour, cofondateur du store parisien “Opium”, créateur de ce modèle unique qui se veut un “hommage au Maroc et à sa culture”.

La Jordan Air Ship arbore un coloris qui oscille entre le blanc, le noir et plusieurs teintes de bleu et de violet pour finir en fresque révélant un motif de zellige marocain.

Imaginée dans les studios d’Opium, elle est décorée d’étoiles et de mosaïque marocaine. Elle affiche ensuite des logos Swoosh qui se déchirent pour révéler le même motif.

“C’est l’expression de notre identité et un hommage aux artisans marocains qui ont perpétué à travers les siècles cet art ancestral”, a souligné Mounir Abou Ghandour dans une déclaration à la MAP.

“D’ailleurs, le spot publicitaire de la marque a été tourné à Casablanca. La scène montrant deux vieux amis en jellabah, deviser gaiement autour d’un jeu de dames et chaussant la fameuse paire de baskets, est un hymne à ce brassage entre modernité et tradition qu’incarne notre pays”, a-t-il expliqué.

“En incorporant le zellige à ce modèle de chaussure, on a voulu mettre en avant nos origines marocaines que nous revendiquons et portons haut et fort”, a-t-il affirmé, se disant étonné du succès et de l’engouement que cette création a rencontrés auprès des jeunes.

“On n’aurait pas cru une seule seconde que ce petit clin d’œil à notre artisanat et à notre identité aurait eu une telle résonance au niveau international”, s’est-il félicité, précisant qu’après la vente de ce modèle, un exemplaire trônera dans le petit musée de la chaussure qu’il a créé avec son ami Yace Aazib, il y a quelques années, aux côtés d’autres pièces rares, une passion qui a été vivement applaudie par Nike.

“Jeunes créatifs issus de la diaspora marocaine, les fondateurs d’Opium, Yace et Mounir, ont fait preuve de courage et ont poursuivi leurs passions jusqu’à créer une boutique et une plateforme créative centrées sur la communauté et couronnées de succès. Leur objectif est resté le même depuis l’ouverture du magasin en 2001 : propager la culture streetwear dans le paysage français et inspirer les jeunes à apporter des idées originales pour faire avancer la culture”, lit-on sur le site officiel de la fameuse marque américaine.

Les deux Bidaouis ne cachent pas, d’ailleurs, leur fierté d’avoir été reçus, lundi dernier, par l’ambassadeure du Maroc à Paris, Samira Sitail qui leur a rendu un hommage appuyé pour leur talent et leur créativité qu’ils ont mis au service du rayonnement de l’artisanat marocain.

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