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Catalogne: Accusé de terrorisme par un juge suite à la mort d’un Français, Puigdemont exclu de la future loi d’amnistie?

Au cœur des négociations pour introniser le gouvernement de Pedro Sanchez, l’indépendantiste catalan Carles Puigdemont se voit accuser de terrorisme.

Si elle jouit d’une totale indépendance, la justice espagnole n’en est pas moins très souvent critiquée pour sa politisation marquée. Ce lundi, encore, un juge a accusé officiellement Carles Puigdemont et d’autres leaders du mouvement indépendantiste catalan de terrorisme.

Une décision qui pourrait torpiller les négociations quasiment abouties entre le Parti socialiste et les indépendantistes pour favoriser l’investiture de Pedro Sanchez à la tête du gouvernement espagnol.

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Au cœur de ces négociations figure une loi d’amnistie presque sur mesure qui permettrait à Carles Puigdemont et d’autres leaders du mouvement indépendantiste de ne plus être poursuivis pour avoir organisé le référendum illégal d’auto-détermination de la Catalogne du 1er octobre 2017.

Le juge García Castellón affirme en effet que l’ancien président a participé à des réunions qui ont débouché sur les actions de la plateforme du « Tsunami Democràtic ». Plateforme à l’origine d’émeutes notamment après le verdict du procès qui envoyait les leaders indépendantistes derrière les barreaux pour de longues années en 2019.

Mort à l’aéroport de Barcelone lors d’une manifestation

Selon La Vanguardia, l’enquête sur les troubles causés alors était à l’arrêt depuis de longs mois et a été réactivée très récemment. Et le journal barcelonais d’accuser clairement le juge d’avoir cherché une zone grise dans le cas du « Tsunami democràtic » afin de lui imputer des crimes qui pourraient échapper à la loi d’amnistie.

Celle-ci, actuellement en négociations avec les dirigeants indépendantistes, prévoirait une amnistie pour ces délits qualifiés de terrorisme tant qu’il n’y a pas de blessés ni de morts.

Or, la Guardia civil aurait imputé aux organisateurs du « Tsunami democràtic » un mort. Celui d’un Français bloqué en 2019 par les manifestants à quelques kilomètres de l’aéroport d’El Prat à Barcelone. Il aurait effectué 3 ou 4 kilomètres à pied afin de prendre son avion. Mais ce dernier aurait fait un malaise et serait mort au moment de montrer sa carte d’embarquement.

Pour le magistrat, « l’impact que la manifestation a eu sur la vie et l’intégrité des personnes ne peut être minimisé, et il faut souligner que dans le cadre de cette action s’est produite la mort d’une personne, comme l’ont rapporté les médias de l’époque ».

Le juge entend désormais convoquer Carles Puigdemont afin qu’il s’explique sur ces faits.

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