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Carcassonne : l’influenceur carcassonnais sur les réseaux est-il mêlé à un trafic de stupéfiants ?

Jeudi 8 février, un jeune de 20 ans aurait dû comparaître pour répondre de détention et de cession de cocaïne, ainsi que de cannabis, mais il a sollicité un délai pour préparer sa défense. Dans l’attente de son jugement renvoyé au jeudi 7 mars, il a été placé en détention provisoire.

Moundir (prénom d’emprunt) fêtera ses 21 ans dans dix jours. En couple depuis quatre ans, avec une compagne enceinte de trois mois et résidant à Marseille, ce jeune Carcassonnais est créateur de contenu sur les réseaux sociaux. Il souffre d’aucune addiction. Son casier judiciaire est vierge. Ce jeudi 8 février, c’est pourtant sous escorte policière qu’il est arrivé devant le tribunal de Carcassonne, à l’issue de 48 heures de garde à vue dans les locaux du commissariat. Inconnu jusqu’alors de la justice, il est reproché à Moundir des faits de « détention et de cession non autorisées de produits stupéfiants » datant du 25 septembre 2023, mais également de « refus de remettre aux autorités judiciaires la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie », lors de garde à vue des 6 et 7 février dernier. Aussi, comme la loi l’y autorise, le prévenu a sollicité du tribunal un renvoi de son jugement, afin de préparer sa défense avec son avocat parisien, Me Hemza El Moujaddide.

Vous pouvez parfaitement le placer sous contrôle judiciaire à Marseille avec les obligations les plus strictes.

L’affaire ne pouvant dès lors être abordée sur le fond, il s’est donc agi pour le tribunal de statuer sur les mesures de sûreté à prendre à l’encontre de Moundir, dans l’attente de son jugement à une date ultérieure. Devant la présidente du tribunal Marjorie Lacassagne-Taveau, celui-ci a expliqué qu’il sortait de 48 heures de garde à vue : « Je n’ai pas l’habitude d’être enfermé ». Le prévenu conteste les faits reprochés : « Je ne suis pas un voyou, je ne traîne pas dans les quartiers. Je n’ai rien à voir avec tout ça. J’ai des projets, des ambitions. » Suite à l’opération de police menée le 25 septembre 2023 dans un appartement nourrice de cité de La Conte, c’est pourtant son ADN, parmi d’autres, qui a été retrouvé après l’analyse des emballages saisis contenant près de 100 grammes de cocaïne. La somme de 320€ en numéraire avait aussi été saisie, ainsi que des clés de voiture.

Au ministère public, la substitute du procureur Agathe Charriau a requis la détention provisoire à l’encontre du prévenu, « qui fait état de sa situation personnelle pour réclamer une mesure de contrôle judiciaire. Il y a suffisamment d’éléments pour établir son implication. Il faut prévenir le renouvellement de l’infraction, et tout simplement y mettre fin ! » Pour la défense, Me Hemza El Moujaddide a plaidé sur la personnalité de son client, « qui est inséré. Il squattait dans cet appartement avec plusieurs personnes… Vous pouvez parfaitement le placer sous contrôle judiciaire à Marseille avec les obligations les plus strictes ». À l’issue d’un bref délibéré, le tribunal a finalement décidé du renvoi du jugement de cette affaire au jeudi 7 mars, et ordonné le placement en détention provisoire du prévenu jusqu’à cette date.

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