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Aude – Alerte à la bombe au lycée Germaine-Tillion de Castelnaudary : « On nous a demandé de nous mettre sous les tables et d’attendre »

Les 1 400 élèves du lycée Germaine-Tillion de Castelnaudary ont été confinés dans l’établissement après une alerte intrusion, ce mardi 26 mars. Le dispositif de sécurité a été lancé entre 15 h et 15 h 30 avant une évacuation, classe par classe, à 17 h, par les pompiers et les gendarmes.

Une chaîne de voitures et une foule qui s’amassent non loin de lycée Germaine-Tillion de Castelnaudary. Les parents trépignent d’impatience devant le cordon de sécurité, l’air inquiet, avant l’arrivée de leurs enfants sortant de l’établissement scolaire. Depuis 15 h 30, ce mardi 26 mars, les 1 400 lycéens sont confinés car, à la suite d’un appel venu d’un commissariat parisien, une alerte intrusion est donnée : parmi les éléments de l’alerte, l’hypothétique présence d’un véhicule suspect et d’un homme armé. Fort heureusement, rien de tout cela ne s’est produit. Les forces de l’ordre et les pompiers évacuent les classes, une à une. Chaque bâtiment du lycée est passé au peigne fin, avant que la situation soit totalement maîtrisée. « Il y a eu l’alerte, on nous a demandé de nous mettre sous les tables et d’attendre », se remémore Justin, 18 ans, tout juste sortie de la structure avec sa classe.

Une professeure rappelle aussi le passage des forces de l’ordre et des pompiers. « Ils sont rentrés pour nous dire qu’il fallait sortir », précise-t-elle en expliquant que peu d’informations étaient délivrées lors du confinement. « On entendait seulement la sirène qui donnait des consignes. » Sur les réseaux sociaux, une vidéo fuite, les militaires du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) avancent au pas vérifiant les lieux. De leur côté, 45 soldats du feu des casernes de Castelnaudary, Carcassonne, Narbonne et Limoux arrivent sur place. Ils sont sur le terrain, supervisent le commandement pour coordonner toute l’évacuation et soutiennent les forces de l’ordre. Pour mémoire, depuis les attentats survenus à Moscou, le vendredi 22 mars, le niveau d’alerte en France est revenu à celui « urgence attentat ».

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Levée du doute

Patrick Maugard, le maire de Castelnaudary, revenait en milieu d’après-midi sur la « nécessité de ne pas négliger ce type d’alerte », et louait l’importance du « dispositif déployé, qu’il s’agisse des pompiers ou de la gendarmerie, avec notamment la mobilisation du PSIG ». Et de poursuivre : « Le dispositif a permis de lever les doutes, bâtiment par bâtiment, avec des fouilles ». Rassuré par la levée des doutes, l’élu soulignait cependant le caractère « très perturbant de cet événement, notamment pour les jeunes qui peuvent être choqués. »

Les élèves ont été évacués classe par classe après l’alerte intrusion dans le lycée Germaine-Tillion de Castelnaudary.
L’Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

À l’académie de Montpellier, la fin de l’évacuation était actée à 18 h 30, quelques instants après la « levée de doute » au terme du déclenchement de l’alerte intrusion. Soulignant « l’appui des pompiers » pour la prise en charge des élèves et personnels, l’académie précisait qu’une « cellule d’écoute » serait mise en place et « à disposition des élèves et personnels qui le souhaiteraient » ce mercredi 27 mars.

Ce que l’on sait de l’alerte intrusion à Castelnaudary

Ce mardi 26 mars, en fin de journée, la procureure de la République de Carcassonne, Géraldine Labialle, confirmait la fin de l’opération à 18 h 30, avec une « levée de doute totale : il n’y a pas eu de découverte de bombe, pas plus que d’un homme armé sur un parking ». Une levée de doute permise par une vaste mobilisation des forces de l’ordre et des secours, avec 50 gendarmes (17 personnels de Castelnaudary, les trois PSIG) et 45 sapeurs-pompiers. Il aura fallu plus de trois heures, entre 15 h 15 et 18 h 30, pour mener à bien la fouille de l’établissement, pendant que les élèves et personnels restaient confinés : une opération « menée de façon très efficace », soulignait la procureure, et qui n’a généré aucun mouvement de panique. « Deux à trois élèves particulièrement angoissés ont été exfiltrés et pris en charge par la gendarmerie. » Satisfaction, également, sur le respect du « périmètre de sécurité » mis en place autour de l’établissement situé « dans une impasse », « pour éviter notamment que les parents, légitimement inquiets, ne s’approchent. Tout le monde a réussi à garder son calme, tout le monde a respecté le dispositif, il y a eu beaucoup de discipline et de rigueur. » Sollicités par la procureure de la République, des bénévoles de France Victimes étaient également sur place pour « être en capacité de rassurer les élèves. Mais ils n’ont finalement pas eu à intervenir ». Si, par sécurité, une « toute dernière vérification » devait être opérée en début de soirée avec un chien spécialités dans la recherche d’explosifs, c’est désormais sur l’origine de cette alerte que l’enquête, confiée à la brigade de recherches de Castelnaudary, va s’orienter : une alerte qui trouve son origine dans un appel reçu par un commissariat de Seine-Saint-Denis. Un travail de téléphonie va donc être engagé, avec l’hypothèse envisagée par la procureure de « croiser les éléments avec d’autres parquets », au regard des multiples évacuations de lycées qui ont eu lieu ce mardi 26 mars, notamment en région Paca.

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