Affaire Xavier Dupont de Ligonnès : il se faisait appeler « Jean », marchait sans but et sans identité… Deux autres personnes affirment avoir passé une soirée avec lui au mois de mars

Et si, après toutes ces années, la justice mettait enfin la main sur Xavier Dupont de Ligonnès ? Une piste sérieuse est actuellement à l’étude. Elle mène dans le Doubs suite à un témoignage confirmé par le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux. Il s’agit du témoignage d’une femme, affirmant que les faits se sont produits il y a quelques semaines à peine.

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« Sans but », sans identité

« Une femme pense avoir vu Xavier Dupont de Ligonnès à Montferrand-le-Château, au sein de la communauté des sœurs de Béthanie. Elle n’est pas formelle mais pense l’avoir reconnu », précise le magistrat. L’ordre des sœurs de Béthanie a pour vocation d’accueillir des femmes à leur sortie de prison et de leur permettre de devenir religieuses, précisent nos confrères de L’Est Républicain. Ce contexte religieux a immédiatement retenu l’attention des enquêteurs, même si ces déclarations interviennent quelques jours après le témoignage très médiatique de la sœur du fugitif. Un monastère avait déjà été fouillé dans l’Indre.

Or, ce vendredi, L’Est Républicain confirme que deux autres personnes ont bel et bien reconnu Xavier Dupont de Ligonnès à cette occasion.

ud83dudd34 Xavier Dupont de Ligonnès : deux autres personnes affirment l’avoir reconnu dans le Doubs https://t.co/MrU8faGPXI

— L’Est Républicain (@lestrepublicain) April 5, 2024

Avec nos confrères, le procureur est revenu sur les faits remontant au 9 mars dernier. L’une des membres du groupe de prière est venue à la veillée avec un homme qui s’appelait Jean. Cet homme a affirmé qu’il appartenait à la communauté « verbe de vie » « dissoute le 1er juillet 2023 (pour abus spirituels et phénomènes d’emprise) », détaille L’Est Républicain. Il aurait alors affirmé à deux personnes qu’il marchait depuis sur les chemins « sans but », et « sans identité ». Hébergé pendant deux nuits, il est alors reparti sans donner plus d’explications.

Le 12 mars, une femme est allée faire le signalement à la gendarmerie. Au total, 6 témoins de plus ont été interrogés. Deux d’entre eux ont affirmé avoir reconnu Xavier Dupont de Ligonnès.

L’enquête a été confiée à la brigade de recherche de Besançon qui a prélevé de l’ADN (sur des verres et des canettes notamment) et auditionné des personnes présentes à ce rassemblement.

Les gendarmes ont pris contact avec le juge d’instruction nantais, en charge du dossier, qui validera ou non les comparaisons ADN. Xavier Dupont de Ligonnès est soupçonné du meurtre de sa famille à Nantes en 2011.