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Tribunal de Perpignan : pour vider une querelle d’automobilistes, le père de la conductrice part en expédition punitive

Il arrive qu’une querelle d’automobiliste dégénère, mais il est plus rare, heureusement, qu’elle s’étende à d’autres membres de la famille et amène à une expédition punitive. Et pourtant…

« J’ai sonné à la porte mais personne n’est venu ouvrir. Alors j’ai crevé les 4 pneus de leur voiture en guise d’avertissement et je suis rentré chez moi ».

Le début d’explication donné par le prévenu aux membres du tribunal laisse présager une suite des plus rocambolesques. Et de fait…

« Ensuite je suis revenu et j’ai vu que la Citroën du fils allait sortir, la mère conduisait, le fils était sur la banquette arrière. Le portail était ouvert, alors je suis entré. J’ai pris des pierres, j’en ai lancé et j’ai frappé sur le pare-brise. »
L’une d’elles fait exploser une vitre latérale et vient blesser le passager arrière. L’homme ouvre la portière mais, fort, heureusement l’agression physique s’arrête. L’homme sera interpellé par la gendarmerie et renvoyé dans la foulée devant ses juges.

Mais, comment en est-on arrivé là ?

Le jeune homme touché par le jet de pierre conduit la petite Citroën dans les rues du Soler, il roule lentement, toujours en apprentissage comme en atteste la lettre A apposée sur la lunette arrière. Une conductrice s’impatiente et,d’après les plaignants, les colle tant qu’elle peut pour leur mettre une pression. Excédé, le fils finit par lui adresser un doigt d’honneur. 

« Elle nous a alors suivis pour voir où nous allions, explique la mère.  Plus tard, alors que j’allais à la boulangerie, elle est arrivée avec son père. Elle nous a dit mon frère va lui exploser la tête. Le père a dit qu’il allait tous nous tuer, les enfants et les petits enfants. J’ai dit, j’habite depuis 20 ans à telle adresse ».

Et il est venu : « C’était une provocation! »

« Je suis cardiaque et diabétique, j’ai des rendez-vous médicaux et je n’ose plus sortir de chez moi ». 

Le tribunal tient compte de l’absence de casier du prévenu : 8 mois de sursis probatoire, interdiction d’approcher à moins de 200 m du domicile des victimes et d’entrer en  contact avec elles. Obligation d’indemnisation, de soins et de travail.

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