Maroc

Sécheresse au Maroc : Vers une Annulation de l’Aïd al-Adha en 2024 ?

Dans un contexte de crise persistante, de sécheresse et de rareté de l’eau, le Maroc entame sa septième année de sécheresse. Cela a des répercussions importantes sur les éleveurs de bétail, avec une diminution des pâturages et une augmentation du prix des aliments pour bétail. En conséquence, les éleveurs se retrouvent à court de fourrage et sont contraints d’acheter des aliments plus coûteux, ce qui entraîne une flambée des prix sur les marchés.

La Remise en Question de l’Aïd al-Adha

Face à cette crise, certains se demandent si l’État envisagera d’annuler l’Aïd al-Adha pour la saison 2024. La hausse des prix des aliments pour bétail et la situation économique difficile de nombreuses familles marocaines, aggravée par l’inflation, rendent l’achat du sacrifice difficile, voire impossible pour de nombreuses familles modestes.

Coûts de Production Élevés

De nombreux professionnels soulignent que les coûts de production sont beaucoup plus élevés par rapport aux saisons précédentes. Les éleveurs n’ont d’autre choix que d’augmenter les prix pour garantir leur marge bénéficiaire, ce qui suscite des inquiétudes quant à une hausse record des prix des sacrifices.

Soutien Gouvernemental et Importations

Le gouvernement envisagera-t-il de soutenir l’importation des moutons destinés au sacrifice, comme l’année précédente ? Cette décision soulève des questions sur les résultats escomptés et sur la capacité réelle des incitations gouvernementales à prendre en compte le pouvoir d’achat des citoyens.

Mémoire de la Sécheresse

Les années de sécheresse que traverse le Maroc ravivent le souvenir des annulations passées de l’Aïd al-Adha. En effet, le Maroc n’a pas toujours célébré cette fête religieuse. Il y a 28 ans, feu le roi Hassan II avait annulé le sacrifice en raison des années de sécheresse.

En 1996, le roi défunt avait également annoncé l’annulation du sacrifice en raison de la sécheresse. Cette mesure visait à prévenir une augmentation des prix et à éviter que les familles marocaines à faible revenu ne se voient privées de la possibilité d’acheter leur sacrifice.

1996 n’était pas la seule année où les Marocains n’ont pas sacrifié leurs animaux. C’était la troisième fois qu’une décision royale était prise, après 1963, en pleine crise économique due à la guerre des sables avec l’Algérie, et en 1981, alors que le Maroc traversait une grave sécheresse aggravée par le programme d’ajustement structurel du gouvernement de Maati Bouabid.

Cette année, l’Aïd al-Adha pourrait donc être une nouvelle fois compromis par les défis économiques et environnementaux auxquels le Maroc est confronté. La question demeure : l’Aïd sera-t-il maintenu malgré tout, ou connaîtra-t-il une nouvelle annulation historique ?

Media7

Media 7, votre source d’actualités en ligne. Notre mission est de fournir des informations précises, impartiales et à jour sur les événements nationaux et internationaux qui comptent pour vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page