Ce mardi 13 février, dans la matinée, la sœur de Marine Pequignot est venue témoigner, devant la cour d’assises spéciale de Paris, sur les relations qu’elles entretenaient. Elle a confié ne pas l’avoir vue glisser dans le radicalisme religieux.
Elle finit ses phrases par : « Je n’ai rien vu » et laisse filer son regard dans le vide, plantant un grand point d’interrogation au milieu de la salle d’audience. Pendant près de trois heures, la cour d’assises a tenté de comprendre comment l’adolescente Marine Pequignot s’est radicalisée de l’âge de 14 ans à 18 ans. Et le témoignage de sa sœur aînée de quatre ans était attendu en ce sens ce mardi 13 février.
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Cette sœur qui décrit une relation de jumelle avec Marine Pequignot, une jeune femme coquette « qui aime se maquiller », a répété, devant la cour d’assises spéciale de Paris, des sanglots dans la voix : « Je n’ai rien vu et je m’en veux. Je suis la plus proche et je n’ai rien vu. »
Plus tard, elle dira : « J’ai l’impression qu’on ne me croit pas. » Car cette sororité a interpellé le président comme le ministère public, les parties civiles et même la défense. « Je ne suis pas entrée dans les détails plus que ça. » Pourtant les deux sœurs ont pris le même chemin spirituel, en voulant se convertir à la religion musulmane. « Je m’étonne que dans une famille, quand on est proche, on ne parle pas de ces sujets », a lancé le président Laurent Raviot. « Comment cela a pu passer sous vos radars à tous ? » s’est emportée Alexandra Boret, un des deux avocats de Marine Pequignot. « Je ne veux pas qu’on croie que je mens. Je suis là pour dire la vérité », s’est-elle effondrée en larmes.