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Perpignan : les lycéens reprennent les cours dans une ambiance « pesante » après la tragédie d’Arras

Des élèves du lycée Arago, croisés ce lundi 16 octobre 2023 à la mi-journée devant l’établissement, livrent leur ressenti sur l’atmosphère dans laquelle les cours ont repris trois jours après le meurtre d’un professeur de français, Dominique Bernard, à Arras. 

Mesures de sécurité renforcées ce lundi devant le lycée Arago. « Depuis ce matin, ils vérifient les sacs à l’entrée », explique un élève de terminale résidant à Saint-Féliu-d’Avall. Trois jours après le meurtre du professeur de français Dominique Bernard au lycée Gambetta d’Arras, les élèves croisés peu avant midi devant Arago s’interrogent. « Je n’ai pas particulièrement peur. Mais je me pose des questions. Je me demande par exemple comment on ferait si ça arrivait ici, poursuit le lycéen saint-félicien. Ce matin, j’ai eu deux heures de sciences économiques et sociales. On a parlé de ce qui s’était passé au début du cours. Peut-être que le ciel gris joue aussi, mais j’ai l’impression que l’ambiance est plus sombre, plus pesante que d’habitude. »  

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Une Solérienne de 15 ans, élève en classe de première, évoque pour sa part « un contexte qui fait peur » : « Ce matin, en cours, le professeur nous a dit que ces mesures (fouille des sacs, etc.) étaient prises pour notre sécurité. Il nous a également dit que ce qui s’était passé était traumatisant pour les enseignants. Les élèves ont surtout posé des questions sur les mesures. Personnellement, ces dernières ne me gênent pas. »

Il faut rassurer la communauté éducative

Assise non loin de là, sur le muret qui jouxte l’entrée du lycée, une élève de terminale, âgée de 17 ans et originaire de Canohès, raconte peu ou prou la même histoire : « Notre prof nous a expliqué son ressenti par rapport à la situation. On lui a dit que la situation nous avait aussi affectés. On est face à des événements qui peuvent arriver à n’importe qui et qui sont imprévisibles. Notre prof nous a répondu que lui non plus ne se sentait plus en sécurité, mais que ce n’est pas pour ça qu’il allait changer sa manière d’enseigner. »     

Du côté des parents d’élèves, la « sidération » est également de mise. « On pense qu’il est nécessaire d’être unis face à l’horreur, souligne Rémi Landry, le président départemental de l’association de parents d’élèves FCPE. Il est notamment essentiel d’insister auprès des élèves sur les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité, laïcité) qui sont celles qui nous rassemblent. L’État doit également prendre ses responsabilités en matière de sécurité intérieure pour que ça n’arrive plus et pour rassurer l’ensemble de la communauté éducative. »

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