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Perpignan : euthanasies illégales et actes de maltraitance, le responsable de la fourrière animale placé en garde à vue

Un responsable de la fourrière animale de Perpignan a été placé en garde à vue ce mercredi 8 novembre 2023. Il est soupçonné d’avoir infligé des mauvais traitements à des animaux et d’avoir procédé à des injections de produit létal de manière irrégulière.

Difficile de connaître précisément ce qui a pu se passer derrière les grilles de la fourrière animale municipale, située dans le quartier du Haut-Vernet à Perpignan. Certains murmurent que l’affaire s’inscrirait plutôt dans un contexte de difficultés de personnel rencontrées par cet établissement, géré par la société privée SACPA en délégation de service public. Avec un accueil de pensionnaires toujours plus nombreux. 

Du moins,  » le responsable de la structure a été placé en garde à vue ce mercredi 8 novembre 2023 au matin », confirme le procureur de la République Jean-David Cavaillé. « Le parquet a été saisi par des associations de défense de la cause animale d’actes de cruauté sur animaux et défauts de soins au sein de la fourrière municipale », précise-t-il. « La DSV (direction des services vétérinaires) a également fait un signalement sur les conditions d’hébergement et de prise en charge des animaux ».

Défauts de soins et vaccinations irrégulières

Une enquête aurait ainsi été lancée par les services de police voilà plusieurs mois. Selon nos informations, le mis en cause serait soupçonné d’actes de maltraitance envers les animaux. Malades ou blessés, ils auraient été laissés sans aide médicale et dans des conditions d’hygiène déplorables. Certains auraient été retrouvés dans leur enclos, pataugeant dans leurs excréments.

Par ailleurs, différentes irrégularités auraient été relevées au niveau de documents sanitaires ou encore concernant des injections de produits médicamenteux aux « protégés » de la fourrière. Sans compter qu’il serait reproché au responsable d’avoir euthanasié illégalement un nombre important de chats et de chiens. Des agissements qui pourraient constituer des délits d’exercice illégal de la médecine. 

Le mis en cause réfuterait les accusations portées à son encontre. Il serait plutôt invoqué l’épidémie de maladie de Carré, mortelle pour les chiens, qui avait frappé la fourrière en août dernier. À cette époque, « un protocole sanitaire très rigoureux a été mis en place à Perpignan. À savoir une vaccination systématique de tous les chiens entrants », expliquait alors Christophe Sabal-Cagaray, responsable du groupe SACPA, dont le siège social est basé dans le Lot-et-Garonne (injoignable ce mercredi à l’heure de la publication de notre article). Une explication possible à l’augmentation du nombre de décès enregistrés comme de vaccinations. Reste néanmoins pour la justice à faire toute la lumière sur les faits dénoncés. 

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Un commentaire

  1. En septembre 2021 , une chatte errante avait été emporté par cette structure pour soi-disant la stériliser….. Malgré de nombreuses demandes la chatte a totalement disparue….. Rendu sur place pour la voir , ils avaient prétendu qu’elle s’était enfuie 🫤

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