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Mercedes met fin à la production de sa première voiture électrique, l’EQC : Les raisons d’un échec retentissant

Dans une décision choc, Mercedes a annoncé l’arrêt immédiat de la production de son modèle phare, l’EQC, la première voiture électrique de sa gamme EQ. Cette décision radicale intervient suite à des ventes décevantes et une concurrence acharnée. Retour sur les raisons d’un échec retentissant.

La désillusion des ventes

Malgré son léger retard par rapport à certains concurrents, Mercedes avait dévoilé avec fierté son premier modèle électrique, l’EQC, en 2018. Doté d’une motorisation électrique et d’un design de SUV tendance, il suscitait de grandes attentes. Pourtant, la réalité s’est avérée bien différente. Les ventes n’ont jamais décollé pour l’EQC, et sa carrière s’est brutalement achevée dans le plus grand silence. Les chiffres sont éloquents : seulement 171 exemplaires ont été vendus en France l’année dernière, tandis que des modèles concurrents tels que l’Alpine A110 et la Tesla Model Y connaissaient un succès éclatant.

Une concurrence féroce

L’attrait des clients pour les SUV électriques de la marque américaine Tesla a certainement joué un rôle majeur dans le déclin de la Mercedes EQC. Toutefois, ce n’est pas la seule raison. L’arrivée du Model X avait déjà amorcé cette tendance, bien que ses ventes demeurent relativement confidentielles. De plus, la concurrence féroce des Jaguar I-Pace et des Audi e-tron, rebaptisé Q8 e-tron, a également contribué à la chute de l’EQC. Ces modèles, testés quelques mois plus tôt, ont su séduire les consommateurs avec leurs caractéristiques techniques supérieures.

Des caractéristiques techniques décevantes

Outre la concurrence acharnée, les caractéristiques techniques de l’EQC ont également joué en sa défaveur. Son chargeur embarqué de seulement 7,4 kW et sa charge rapide limitée à 110 kW étaient bien inférieurs à ceux de ses concurrents. Par exemple, la Porsche Taycan propose désormais une charge rapide allant jusqu’à 270 kW. Une puissance élevée étant essentielle pour une charge rapide efficace, l’EQC était clairement en retrait. De plus, son autonomie limitée à 400 kilomètres selon le cycle WLTP, avec une batterie de 80 kWh, était insuffisante pour répondre aux besoins des familles. Un temps de recharge de plus de 40 minutes pour atteindre 80 % de charge était également un frein à son adoption.

Des prix prohibitifs

Enfin, les prix élevés de l’EQC ont également découragé les potentiels acheteurs. Avec un prix de départ de 78 950 euros pour la finition AMG Line, il était difficile de bénéficier des avantages fiscaux liés aux véhicules écologiques. Ainsi, l’EQC était hors de portée pour de nombreux consommateurs.

Le futur de Mercedes dans l’électrique

Mercedes n’a pas encore annoncé de remplaçant pour l’EQC, mais les clients ont désormais la possibilité de se tourner vers les modèles EQA et EQB, qui bénéficient d’une baisse de prix conséquente grâce à l’introduction d’une nouvelle finition. Alors que l’Europe s’engage vers une mobilité électrique généralisée d’ici 2035, Mercedes devra redoubler d’efforts pour relever les défis de la concurrence et répondre aux attentes des consommateurs en matière de performances, d’autonomie et de prix abordables.

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