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La justice et l’éducation carcassonnaise veulent faire face aux violences scolaires

Lors d’une réunion en présence de l’ensemble des principaux et proviseurs de collège et lycée, le directeur d’académie Joël Laporte et la procureur de la République de Carcassonne, Géraldine Labialle, ont exprimé leurs vœux de collaboration face aux violences faites aux élèves. Les deux parties signeront une convention dans les prochains jours. 

Les violences dans les collèges et les lycées sont au cœur de l’actualité. Après le suicide d’un adolescent, début septembre, à Poissy (Île-de-France) victime de harcèlement scolaire, le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, avait demandé « un électrochoc à tous les niveaux ».  Face à ce fléau, les acteurs de la justice et de l’éducation de Carcassonne, et ses environs, se sont donné rendez-vous ce jeudi 12 octobre 2023. « Nous devons avoir une relation de proximité », souligne le directeur d’académie, Joël Laporte. Pour ce faire, les deux parties vont signer une convention afin de gérer au mieux les violences scolaires qui relèvent du pénal. « On parle beaucoup du harcèlement mais il n’y a pas que ça. Nous devons apporter de la visibilité et travailler au mieux », ajoute-t-il. 

Cette attention particulière est portée sur quatre domaines : la défense des valeurs de la République, la lutte contre le harcèlement, ne rien laisser à la radicalisation et au séparatisme mais aussi faire face à toutes les violences. « Nous avons travaillé sur une chaîne de signalements », précise la procureure de Carcassonne, Géraldine Labialle. Et de poursuivre : « L’objectif c’est d’être complémentaire. Il nous faut être capable de qualifier une situation de violence dans le monde scolaire. » 

L’identification de deux cas principaux 

Dans cette lutte, les représentants de l’Education nationale et de la justice carcassonnaise détaillent deux cas principaux. « On pense d’abord à des situations qui relèvent du pénal : atteinte aux biens, faits de violence, détention d’armes dans l’établissement et  encore intrusion dans le collège ou lycée d’un tiers », note la représentante du ministère public. Ainsi, afin de travailler en collaboration, le personnel aura à sa disposition un fichier pénalement répréhensible. « Chacun doit rester dans son champ d’action », souffle Géraldine Labialle. 

Les acteurs de la justice et de l’éducation de Carcassonne, et ses environs, se sont donné rendez-vous ce jeudi 12 octobre 2023.
L’Indépendant – NATHALIE AMEN VALS

Dans un second cas, il y a le signalement d’enfant en danger : « Ce sont des infractions que l’on retrouve surtout dans la sphère familiale. » Mais cela doit partir d’un constat établi par la direction de l’établissement : « S’il y a des inquiétudes, il faut nous le dire. En fonction de la situation, la personne peut être jugée devant le tribunal des enfants ou avoir un classement s’il n’y a pas d’aboutissement. » 

Vous êtes les yeux et les oreilles 

Si chacun doit rester à sa place, le directeur d’académie rappelle que ce sont les femmes et les hommes sur le terrain qui seront les premiers acteurs. Géraldine Labialle abonde : « Vous êtes les yeux et les oreilles. » Durant cette réunion, cette dernière a détaillé le fonctionnement de la justice quand une enquête est ouverte. « Chacun a un rôle bien défini. Lorsque vous nous faites un signalement, et qu’on ouvre une procédure, nous ne pouvons pas tout vous dire. Je sais que c’est frustrant mais nous n’avons pas le choix car cela peut ralentir l’enquête. » 

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