Déplorant la tendance des États de l’espace Schengen à refuser « sans pitié » l’octroi de visas en 2022, les demandeurs pointent du doigt un grand nombre de rejets de la part de la France et de l’Espagne. Ce constat est d’autant plus marqué que ce sont les consulats de ces deux pays qui ont enregistré le plus grand nombre de demandes pendant cette période.
Le site spécialisé Visa Schengen Info a recueilli les témoignages de demandeurs de visas Schengen qui dénoncent les refus « sans pitié » auxquels ils sont confrontés ces derniers temps. Parmi les pays de la zone, deux se distinguent par leur taux élevé de refus : la France et l’Espagne, toujours selon la même source.
En 2022, l’Hexagone a ainsi rejeté 408 876 demandes, tandis que l’Espagne en a refusé 227 712. Il est cependant important de noter que ces deux pays ont également enregistré le plus grand nombre de demandes de visas et en ont délivré le plus en 2022. L’Allemagne vient ensuite.
En comparaison avec l’année 2017, où le taux de refus de visas Schengen était de 8,2 %, celui-ci a considérablement augmenté pour atteindre un niveau record de 17,9 % en 2022, indique le média spécialisé, en précisant que cette évolution s’est produite au fil des années.
Refus de visas français pour les pays africains
Cette même source avait précédemment communiqué d’autres statistiques concernant les refus de visas par la France et l’Espagne. Schengen Visa Info a révélé que 85 % des rejets de visas au Maroc provenaient notamment des ambassades française et espagnole.
Sur le nombre total de plus de 161 000 demandes en 2022, l’Hexagone en a rejeté près d’un tiers, tandis que l’Espagne a refusé un quart des demandeurs, soit près de 50 000 sur plus de 201 000.
Le site Schengen Visa Info a également constaté que la Russie enregistrait un taux de refus même inférieur à celui du Maroc, alors que les Russes sont soumis à une interdiction de visas par certains pays de l’espace Schengen.
Quant à certains autres pays africains, l’Algérie a connu un taux de rejet de 48,2 %, le Nigeria l’a estimé à 45,6 % et la Tunisie à 30,3 %.
