Maroc

Visa Schengen au Maroc : Un scandale de trafic de visas à 15 000 € révélé

Les défis liés à l’obtention de visas Schengen au Maroc ont engendré un marché parallèle florissant, où la demande désespérée a conduit à des pratiques illégales de vente de visas. Les candidats sont prêts à tout pour obtenir le précieux sésame qui ouvre les portes de l’espace Schengen.

Un Réseau de Vente de Visas Schengen Démantelé à Tanger, Maroc

Selon les autorités marocaines, une élue membre du conseil communal de Tanger a été récemment appréhendée pour son implication dans un réseau de vente de visas Schengen à des citoyens marocains. Cette élue a été condamnée à un an de prison et à une amende d’environ 91 euros (1 000 dirhams) pour avoir illégalement vendu des visas Schengen obtenus auprès du consulat général d’Espagne à Tanger.

La justice marocaine a également prononcé une peine de dix mois de prison à l’encontre d’un complice impliqué dans cette affaire. De plus, deux employés du consulat espagnol à Tanger font l’objet d’une enquête pour leur présumée participation à la délivrance illégale de visas Schengen à des citoyens marocains. Ils étaient suspectés d’aider la membre du conseil communal à obtenir ces visas en échange d’argent.

La police marocaine a découvert que ces deux employés du consulat espagnol à Tanger facilitaient la délivrance de visas Schengen en acceptant de faux documents fournis par les intermédiaires avec lesquels ils collaboraient.

Des Fraudes Documentaires Révélées

L’enquête a également mis en lumière la falsification de divers types de documents, y compris des relevés bancaires et des contrats de travail, par les intermédiaires.

L’élue communale de Tanger, au cœur de cette fraude, proposait des visas Schengen pour l’Espagne en échange d’une somme d’argent substantielle. Une victime a témoigné avoir déboursé la somme considérable de 15 000 euros pour que l’élue dépose une demande de visa en son nom.

D’autres victimes ont été promises des permis de séjour et des contrats de travail en Espagne, mais elles ont finalement reçu des visas Schengen, limitant leur séjour en Espagne à 90 jours maximum.

La membre du conseil communal de Tanger, instigatrice de cette escroquerie, exigeait des personnes intéressées par l’obtention illégale d’un visa Schengen de signer de faux contrats de travail.

Bien que les autorités marocaines aient déjà condamné deux individus dans le cadre de cette affaire, le nombre de faux visas délivrés aux citoyens marocains n’a pas été divulgué. Cependant, il semble que ce chiffre soit considérable, mettant en évidence l’ampleur du problème.

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