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Tribunal de Perpignan : une soirée d’ivresse avec pas moins de 10 infractions en deux heures

Le dicton est connu : quand on ne supporte pas l’alcool, on ne boit pas. Le prévenu présenté devant le tribunal de Perpignan en ce début novembre ne semble toujours pas avoir appréhendé le concept qu’il a pourtant éprouvé plus souvent qu’à son tour.

Début du mois de novembre, le trentenaire prend le volant malgré ce qu’il est convenu d’appeler une forte imprégnation alcoolique. Au point de (très) mal contrôler sa conduite, jusqu’à tomber sur une patrouille de la police municipale. Dans l’état qui est le sien, il préfère tenter d’esquiver la confrontation et refuse d’obtempérer. Ce qui finira très mal, par de légers dommages sur le véhicule officiel, sur un vélo de la police et, comme c’est souvent le cas lorsque l’on est ivre, par des outrages. Bien entendu, il résiste tant qu’il peut à l’arrestation. Lorsqu’il est remis au service de la gendarmerie, il est loin d’avoir retrouvé son calme, il refuse de se soumettre aux tests de dépistage d’alcool, et une fois encore résiste avec violences aux militaires qu’il ne se gêne pas pour traiter des plus beaux noms d’oiseaux.

Évidemment, après une longue période de dégrisement, il va revenir à la réalité et regretter son comportement mais il est trop tard. Il est renvoyé illico devant le tribunal à sa sortie de garde à vue, prévenu de 10 infractions. Une sorte de record !

L’affaire n’est pas encore en état d’être jugée, il faut prévenir toutes les parties civiles, mais il faut statuer sur un éventuel placement en détention. Et le procureur ne mâche pas ses mots. 

« Il est en insertion professionnelle et fourni un certificat d’hébergement, je peux l’entendre, mais la litanie d’infractions citée est véritablement une synthèse de son casier judiciaire qui compte 10 mentions. Il est en récidive de récidive ! » Il demande donc un mandat de dépôt. 

« Mais enfin, on ne juge pas un casier judiciaire, rétorque Me Gregone. Sa problématique est celle de l’alcool. Placez-le sous contrôle judiciaire avec obligation de soins et laisser le  travailler. Il ne recommencera pas ».

Le tribunal n’en est pas convaincu et l’envoie en prison jusqu’à son procès prévu dans deux semaines.

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