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Tribunal de Perpignan : pour arracher un sac à main, ils traînent leur victime sur 10 mètres avec leur voiture

La victime, âgée de 69 ans, a subi une double fracture du bassin. Les deux auteurs de l’agression ont été très rapidement interpellés et jugés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Perpignan.

« Des faits d’une lâcheté épouvantable, une scène dégoûtante ! » En quelques mots la procureure a résumé, le martyre vécu par cette dame, âgée de 69 ans, ce 2 septembre.

Ce jour-là, des jeunes Pradéens sont à la recherche d’une proie. « Il me fallait absolument de l’argent pour nourrir les enfants », dira au procès l’initiateur de l’agression. Alors lui vient une idée, il demande à un ami de l’accompagner en voiture pour arracher un sac à main. Entendant la discussion, son beau-fils, mineur, propose de rejoindre l’équipée. Au volant de la voiture de sa compagne, il tourne dans la ville jusqu’au moment où une victime potentielle se profile devant lui. Le passager ouvre sa fenêtre et accroche l’anse du sac à main. Mais la victime s’accroche, elle est traînée sur plusieurs mètres jusqu’à ce que le voleur lâche enfin prise. 

« Je ne m’étais pas rendu compte qu’elle tenait le sac… »

Une septuagénaire fera aussi les frais de l’expédition, son sac lui est dérobé alors qu’elle charge ses courses dans son véhicule à la sortie d’un supermarché. Les caméras de surveillance du magasin et celles de la ville permettront de relever l’immatriculation de la voiture des agresseurs et de remonter jusqu’à eux.

Face aux juges, les prévenus, âgés de 24 et 19 ans, font profil bas. Ils expriment leurs regrets. « J’ai mal géré mon budget, mon compte était vide, je devais trouver à manger pour les enfants de ma compagne, je n’ai pas réfléchi ». Quant à son complice, il vivait provisoirement chez lui, il a cédé « à la pression ».

Dans le sac volé, aucun argent liquide, juste des cartes bancaires que les voleurs ne réussiront pas à utiliser… Restent une dame grièvement blessée et une autre traumatisée.

Les mis en cause sont condamnés à 15 mois dont 6 avec sursis probatoire. Le conducteur effectuera la partie ferme en semi-liberté, ce qui lui permet de conserver son emploi. Son partenaire sera doté d’un bracelet électronique.

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