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Tribunal de Perpignan – Menaces et violences : il s’en était pris à un homme à Corneilla-del-Vercol, « sans savoir que c’était le maire »

Le prévenu avait été jugé voilà sept semaines pour « menaces et violences envers une personne dépositaire de l’autorité publique », en l’occurrence sur le premier édile de Corneilla-del-Vercol. Le tribunal a finalement requalifié les faits, considérant que le mis en cause ignorait qu’il s’en prenait à un élu. 

À la barre du tribunal correctionnel, le 25 septembre 2023, le père de famille, âgé de 51 ans, avait reconnu avoir « poussé » Christophe Manas, le maire de Corneilla-del-Vercol, le 19 juillet 2023. Mais il n’avait eu de cesse de le répéter : il ne savait pas quelles étaient ses fonctions.

Ce jour-là, l’élu qui se trouve sur la voie publique, dans sa commune, aperçoit une automobiliste qui s’engage dans une rue en sens interdit. Christophe Manas s’approche de la portière pour expliquer à la jeune femme, enceinte, qu’il faut faire une manœuvre. C’est alors qu’une autre voiture arrive sur les lieux. L’homme au volant n’est autre que le père de la conductrice en sens interdit. Quiproquo ? Il s’énerve aussitôt, descend de sa voiture en trombe en direction du maire et lance : « Dégage, ça va mal se passer pour toi, dégage ! ». « Lorsque je lui ai dit que j’étais maire, il a continué à m’invectiver et il m’a bousculé. Je me suis mis de côté pour éviter que ça ne dégénère », a encore raconté Christophe Manas aux gendarmes, sans se constituer partie civile à l’audience.

« J’ai cru que ma fille se faisait agresser. J’ai paniqué. Je faisais mon rôle de père », a expliqué le prévenu de son côté. « Il m’a dit au dernier moment qui il était. Je lui ai répondu : Moi, je m’en fous que vous soyez le maire. De toute façon, je n’ai rien contre le maire, je ne le connais même pas… » 

Si le procureur y a vu plutôt « un comportement intolérable » et a requis 4 mois de prison avec sursis, le tribunal a pris en compte les arguments du mis en cause et de son avocat Me Nicolas Nassier. Il a requalifié les faits en « menaces réitérées et violences contraventionnelles », sans retenir la commission des faits sur un élu public et l’a condamné à 400 € d’amende.

Contacté, le maire de Conreilla-del-Vercol n’a pas donné suite à nos appels.

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