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Suicide de Lucas dans les Vosges: Quatre mineurs relaxés après avoir été reconnus coupables en juin

Rebondissement dans les suites judiciaires du suicide de Lucas, 13 ans, survenu le 7 janvier dernier. Les mineurs accusés de harcèlement ont été relaxés ce lundi.

Le suicide de Lucas, le 7 janvier dernier, avait provoqué une vive émotion. L’adolescent de 13 ans avait laissé une lettre exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Les proches de l’adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s’était dit victime de la part d’autres élèves de son collège. Une marche à sa mémoire avait réuni à Epinal des centaines de personnes.

Début juin, quatre collégiens de Golbey (Vosges) avaient été reconnus coupables de harcèlement mais pas d’être à l’origine du suicide du jeune Lucas, 13 ans. Le tribunal n’a en effet pas retenu de lien de causalité entre les faits de harcèlement et le geste de l’adolescent.

« L’absence d’effet sur sa santé mentale démontrée »

Mais, ce lundi 6 novembre, les quatre mineurs, deux garçons et deux filles ont été relaxés en appel.

« Les quatre mineurs ont été relaxés », ont annoncé les avocats de deux d’entre eux, Mes Emmanuelle Larrière et Sébastien Bonnet à la sortie de l’audience.

La Cour a relevé le caractère « odieux » de propos qui avaient été tenus par les prévenus « entre le 1er septembre 2022 et début octobre 2022 », mais elle souligne « l’absence d’effet démontré » de ces propos « sur la santé mentale de Lucas ».

« C’est un soulagement pour la mère de ce jeune, même si nous n’oublions pas ce drame. Il a donc été démontré qu’il n’y a pas eu de harcèlement scolaire », a expliqué à BFMTV Me Béatrice Founès, avocate de l’un des quatre mis en cause.

« Nous étions sur un débat purement juridique: il y a absence d’éléments qui caractériseraient le harcèlement. C’est une infraction spécifique qui répond à un certain nombre de conditions, il y avait donc pour nous un défaut de qualification de l’infraction, ce que nous avons soutenu depuis le début », a précisé Me Emmanuelle Larrière.

En juin dernier, des mesures éducatives provisoires ont été prononcées à l’encontre des quatre collégiens, deux garçons et deux filles.

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