Suicide de Lucas 13 ans : « Je suis anéantie », la mère du jeune garçon réagit après la relaxe des quatre mineurs accusés de harcèlement sur son fils

Les mineurs accusés de harcèlement ont été relaxés en appel, ce lundi 6 novembre. 

Le suicide de Lucas, le 7 janvier dernier, avait provoqué une vive émotion. L’adolescent de 13 ans avait laissé une lettre exprimant sa volonté de mettre fin à ses jours. Les proches de l’adolescent avaient dénoncé des faits de harcèlement, révélant les moqueries et insultes à caractère homophobe dont il s’était dit victime de la part d’autres élèves de son collège. Une marche à sa mémoire avait réuni à Epinal des centaines de personnes.

Mais alors que quatre collégiens de Golbey (Vosges), deux garçons et deux filles, avaient été reconnus coupables de harcèlement, mais pas d’être à l’origine du suicide du jeune Lucas, 13 ans, ces derniers ont été relaxés en appel ce lundi 6 novembre. La Cour a relevé le caractère « odieux » de propos qui avaient été tenus par les prévenus « entre le 1er septembre 2022 et début octobre 2022 », mais elle souligne « l’absence d’effet démontré » de ces propos « sur la santé mentale de Lucas ».

Après cette décision, la mère de la victime, Séverine, s’est confiée auprès de nos confrères de VosgesMatin. « Je ne vous cache pas que je ressens un grand sentiment d’injustice, a-t-elle déclaré. Je suis anéantie ». Dans un communiqué, son avocate assure que la famille envisage de se pourvoir en cassation. « Le système judiciaire aujourd’hui ne répond pas à la réalité vécue par les victimes de harcèlement scolaire qu’il convient de protéger », ajoute l’avocate qui souligne que la réponse apportée par la justice est « inefficace ». 

 « C’est un sentiment d’échec, d’abandon de la part de la justice. Je suis dépitée », a confié Séverine, la mère de Lucas, auprès de Vosges Matin.