Culture

Salon du cheval d’El Jadida : la jellaba dans tous ses états

El Jadida  – Dans les stands d’exposition aménagés à l’occasion de cette 14ème édition du salon du cheval d’El Jadida qui se prolonge jusqu’à dimanche prochain, la jellaba est sans conteste un produit vedette. Fassie, Bziouie en référence à sa ville d’origine, Bzou ou encore Saïssiya (région de Doukala), ce vêtement traditionnel typiquement marocain attire de manière très visible le chaland, contribuant ainsi à la promotion du développement local.

Cet engouement pour la jellaba Fassie, Bziouie et Saïssiya s’explique par le fait qu’elle fait partie intégrante de l’identité culturelle et de l’histoire du Royaume, se démarquant des autres habits traditionnels marocains par sa la qualité inégalable de l’étoffe et sa finesse.

À la fois confectionnée pour les femmes et les hommes, la jellaba Fassie, Bziouie et Saïssiya contribue de manière prépondérante au développement local, étant à l’origine d’un nombre important d’emplois pour les femmes tisserandes, lesquelles, grâce à leurs doigts de fée, perçoivent en contrepartie une rétribution mensuelle qui leur permet de se prémunir contre la précarité.

Concernant la confection de la jellaba, Mohamed Bel Maâlem, maître tisserand présent dans ce salon, indique qu’il exerce ce métier depuis l’âge de 10 ans, assurant, dans une déclaration à la MAP, qu’il confectionne les jellabas à partir de soie naturelle, dont le prix est de 1.500 dirhams le kilogramme, contre seulement 150 dirhams pour un kilogramme de soie artificielle.

Il ajoute que les artisans utilisent exclusivement la laine de production locale pour la confection de la jellaba dont la réalisation nécessite beaucoup de temps, notant une demande croissante pour cet habit très prisé des cavaliers férus par la pratique de cet art ancestral synonyme de courage, d’honneur et de résistance qu’est la Fantasia.

Il cite également d’autres utilisations des étoffes, notamment dans la confection des caftans, des Haïks et des burnous.

Et tant d’autres utilisations comme l’indique, pour sa part, Mme Habiba Zradi, tisserande qui souligne, dans une déclaration à la MAP, que l’étoffe, surtout celle originaire de Bzou, est connue et reconnue sur les plans national et international pour sa finesse inégalable, ajoutant que sa confection à partir de laine et de soie naturelle exige beaucoup de temps et de patience.

Tout en évoquant les multiples usages de cette étoffe confectionnée à partir de laine et de soie naturelle, notamment dans les cérémonies religieuses, les fêtes ou encore les spectacles de Fantasia, elle a détaillée les différentes matières et couleurs utilisées aujourd’hui dans la confection de la jellaba pour répondre aux exigences de la mode, donnant lieu à différentes déclinaisons de cet habit traditionnel indémodable.

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