Économie

Revue de la presse économique hebdomadaire (RPEH)

Casablanca – Le secteur de l’assurance automobile, la prochaine réunion de Bank Al-Maghrib (BAM) et la sortie remarquable du Maroc sur le marché financier international figurent parmi les principaux sujets qui retiennent l’attention de la presse économique hebdomadaire.

Ainsi, dans son dossier Bourse et Finances, “Finance News Hebdo” (FNH), a consacré un article intitulé “Shakespeare à Bank Al-Maghrib”, à la prochaine réunion de la Banque Centrale et, précisément, la question de la hausse ou de la baisse du taux directeur.

D’après la publication, le lien entre hausse du taux directeur et baisse de l’inflation n’a été que trop discuté et analysé. Ainsi, aujourd’hui, c’est d’un autre volet dont il s’agit, à savoir celui de l’impact de la hausse du taux directeur sur l’investissement, indique l’auteur de l’article, notant que la lutte contre l’inflation à coup de hausse du taux engendre des dégâts collatéraux qui risquent d’affecter profondément l’épargne, l’investissement et le comportement des agents économiques.

Si le taux du marché qui découle de l’offre et de la demande de monnaie diminue par rapport à ce taux d’équilibre, cela engendre une augmentation de l’investissement et de la consommation, révèle l’article.

Dans le cas du Maroc, la politique de taux faibles menée par BAM durant la période COVID, soit entre 2020 et début 2022, était celle d’un soutien indirect autant du pouvoir d’achat des ménages, malmenés par les conséquences de la crise, que du gouvernement afin de lui offrir plus de latitude dans sa capacité d’endettement.

In fine, poursuit l’auteur de l’article, si la plupart des entreprises ont de la peine à s’autofinancer de manière importante, c’est principalement en raison de la pression fiscale qu’elles ont à subir.

Par ailleurs, dans un article intitulé “Assurance automobile : Le secteur négocie un virage serré”, FNH analyse les défis auxquels les compagnies d’assurance devront faire face, notamment la transformation digitale, l’inflation, et l’arrivée de nouveaux acteurs.

Les bouleversements qui touchent l’assurance automobile sont principalement liés aux nouvelles technologies, à l’importance grandissante de l’IA, et aux véhicules autonomes, mais ces défis présentent également des opportunités, particulièrement en matière de dématérialisation de l’assurance… Ce sont les principaux points soulevés lors de la neuvième édition des Rendez-vous de Casablanca de l’assurance (8 et 9 mars), rapporte la publication.

L’auteur de l’article indique ainsi que “le véritable chantier que tout le monde attend” est celui de la dématérialisation de l’assurance automobile, citant Mohammed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), selon lequel un mécanisme lié à ce chantier verra le jour au deuxième semestre de cette année.

L’article soulève également la question de l’impact de l’inflation sur le secteur qui “souffre d’une hausse significative des coûts des sinistres”, mettant l’accent sur l’importance de surveiller ce phénomène de près afin de limiter l’impact sur les résultats techniques.

Pour ce qui est des accidents de la circulation, l’article cite Othmane Khalil El Alamy, président par intérim de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), qui appelle à revoir le barème d’indemnisation datant de près de 40 ans. Selon l’auteur, ce sujet risque de jeter un froid dans un secteur déjà confronté à la hausse des coûts.

Pour sa part, “La Vie Eco” se penche sur la sortie remarquable du Maroc sur le marché financier international, rappelant que “les autorités monétaires du Royaume ont réussi, mercredi 1er mars, à lever 2,5 milliards de dollars auprès d’investisseurs étrangers, à l’issue d’un roadshow international mené par la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah”.

Au delà des caractéristiques techniques de cet emprunt obligataire en devises, les implications positives sur l’image du Maroc sont nombreuses, affirme la publication, notant que si la levée constitue d’abord une source de devises qui renforce les réserves de change du pays, elle permet surtout d’habituer les marchés internationaux à la signature du Maroc.

Et de poursuivre: “cette sortie à l’international et l’appétit des investisseurs étrangers pour le papier Maroc qu’elle a suscité, renforce la “bonne” image dont jouit le Royaume sur les marchés financiers: celle d’un pays stable, sérieux dans la gestion des finances publiques et doté de fondamentaux macroéconomiques solides”.

Dans la rubrique “Affaires”, “La Vie Eco” analyse la flambée des prix des produits alimentaires dans un article intitulé: “Les quatre vérités de la cherté des légumes…”, citant, à ce titre, un “marché en roue libre”, une “demande non équilibrée”, la présence d’intermédiaire” et une “intervention limitée”, en tant qu’explications possibles.

“On voit bien que des ménages croulent sous les pressions inflationnistes. Il ne s’agit nullement d’une approche genre psycho-socio-politico-micro-économique”, écrit l’hebdomadaire, précisant qu’il s’agit d’un “pur constat de terrain au niveau de Casablanca, entre le marché de gros et quelques autres quartiers”.

Pour sa part, “Challenge” revient sur le Sommet international de la Grande Vitesse Ferroviaire, tenu entre le 7 et 10 mars à Marrakech, qui fut une occasion de débattre sur l’avenir du secteur à l’aune des enjeux climatiques.

A cette occasion, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a relevé dans son discours que “le programme des lignes de grandes vitesses à l’horizon 2030 vise à relier les villes dont la population excède les 1 millions d’habitants, tout en consolidant les liaisons avec les aéroports et infrastructures portuaires du Royaume”, rapporte l’hebdomadaire.

Et de faire savoir que ce congrès mondial organisé conjointement par l’Union internationale des Chemins de fer (UIC) et l’Office national des chemins de fer (ONCF), a rassemblé plus de 1.500 participants issus de 40 pays, autour du thème “Le train à grande vitesse: la bonne vitesse pour notre planète”.

Par ailleurs, dans un autre article, Challenge s’attelle sur les sociétés régionales multi-services en tant que mécanisme décisif dans le processus de décentralisation et de déconcentration.

Dans ce sillage, l’auteur de l’article a relevé qu’assurer des services publics de qualité dans des domaines vitaux constituent le noyau central du vivre ensemble, ajoutant que cela semble être l’objectif du projet de loi 83-21 visant à mettre en place des sociétés régionales multi-services.

Et de souligner que le nouveau mode de gestion doit garantir plus de transparence et d’efficience, tout en sauvegardant l’intérêt général et la continuité de services publics vitaux, indispensables à l’ensemble de la collectivité.

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