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Perpignan : Jugé pour avoir tué « un ami », il affirme que la victime le « lui avait demandé »

Un homme âgé de 48 ans sera jugé à compter de ce mercredi 4 octobre 2023 devant la cour d’assises des Pyrénées-Orientales pour « meurtre sur personne vulnérable » commis le 20 septembre 2019 dans le secteur du Vernet à Perpignan. En l’occurrence pour avoir tué un ami qui était handicapé. 

C’est une histoire sur fond de misère psychologique dans laquelle la cour d’assises des Pyrénées-Orientales aura à se plonger à compter de ce mercredi 4 octobre 2023.

Le 20 septembre 2019, les services de police sont appelés pour un incendie d’appartement au numéro 5 impasse de Toreilles à Perpignan. À l’intérieur du logement, il retrouve le corps sans vie d’un homme, Marc Leroux, âgé de 63 ans. Selon les premiers témoignages, la victime, amputée d’une jambe à la suite d’un accident de moto et se déplaçant en fauteuil roulant, vivait seule dans un état de précarité, mêlé d’alcool et de dépression.

Le rapport d’autopsie montrait que le sexagénaire avait succombé avant le départ de feu, victime de nombreux coups qui lui avaient été portés notamment au niveau de la tête. Et les investigations peinaient à trouver une piste quand quelques jours après le drame, un homme, Spencer Trevisan, affirmant être un « ami » du défunt, s’était présenté aux enquêteurs pour apporter des éléments sur son décès. Il aurait alors livré des explications décousues, mettant en cause diverses personnes. Jusqu’à ce que l’enquête détermine qu’il était la dernière personne à avoir vu la victime vivante et qu’il soit interpellé. 

Altération du discernement ?

Après avoir nié, l’homme aurait finalement reconnu les faits, affirmant qu’il aurait tué Marc Leroux, en le frappant et en l’étouffant, parce que celui-ci, « déprimé et suicidaire » dit-il, « le lui avait demandé ». Affichant huit condamnations à son casier judiciaire pour violences et dégradations par moyen dangereux, le mis en cause présenterait en outre des troubles psychiques, aurait effectué plusieurs séjours dans des centres spécialisés et aurait été diagnostiqué schizophrène. Défendu par Me Georges Bobo, il encourt la peine maximale de la réclusion criminelle à perpétuité. Ou de 30 ans de réclusion si l’altération du discernement au moment des faits est retenue, selon les conclusions du dernier collège de psychiatres qui l’a examiné. Les parties civiles seront représentées par Mes Philippe Capsié et Sylvie Muffat-Joly. 

Verdict attendu ce vendredi 6 octobre.

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