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Narbonne : le « clown entarteur » se confie : « je regrette profondément d’avoir blessé ou choqué les ASVP »

Interpellé pour avoir entarté à deux reprises des agents de surveillance de la voie publique à Narbonne les 7 et 13 septembre puis avoir diffusé la vidéo de ses « exploits », visionnée par 200 000 personnes sur les réseaux sociaux, Chérif fait aujourd’hui amende honorable et revendique que son geste n’avait que pour seul objectif que de faire « une blague » et « de se moquer gentiment d’un symbole des autorités ». 

« J’assumerai les conséquences de mes bêtises ». Quelques jours après son placement en garde à vue et avant d’être jugé sous la forme d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) le 22 février 2024, Chérif, 24 ans, a poussé les portes de L’Indépendant pour se confier sur le double entartage d’agents de surveillance de la voie publique (ASVP) à Narbonne les 7 et 13 septembre. 

La vidéo de ses « exploits », qui lui a valu son interpellation par la police, a été visionnée par 200 000 personnes sur les réseaux sociaux. « C’était une blague. À aucun moment je n’ai voulu être violent. Je regrette profondément d’avoir blessé ou choqué les ASVP. Mon objectif, ce n’était ni de les humilier, ni de salir leur image mais plutôt de m’attaquer à un symbole de l’Etat tout en étant dans le divertissement » avoue-t-il. 

Conscient qu’il risque une forte condamnation pour ses faits, Chérif confirme que si cela était à refaire, il rangerait au placard son masque de clown et sa bombe chantilly. « Ce que je regrette le plus, c’est que j’ai blessé la personne au fond d’elle. Ce n’était pas mon intention. J’ai échangé avec une autre ASVP de Narbonne après cet incident et je me suis bien rendu compte en quoi cela a pu être offensant pour eux. Je sais que j’aurai pu simplement leur voler la casquette et que cela n’aurait pas pris de telles proportions ». 

Je ne suis pas un mauvais garçon

Une opinion pas forcément partagée par son cercle d’amis et les nombreux internautes qui l’ont félicité à la suite de la publication de la vidéo. « Beaucoup m’ont remercié en me disant qu’ils auraient rêvé de faire la même chose car c’était osé et un peu fou. Il demeure que je sais aujourd’hui pourquoi je suis allé en garde à vue. Ce n’était pas pour rien. Certes j’aime faire rire et divertir au travers de mes vidéos mais je ne peux pas faire ça au détriment des personnes ». 

À l’image de nombreux jeunes de sa génération, Chérif a aussi du mal à dissimuler une certaine soif de reconnaissance que les réseaux sociaux rendent aujourd’hui accessible en quelques clics. « Pour se faire connaître, il faut sortir de l’ordinaire, un peu comme a fait en son temps Rémi Gaillard. C’est vrai qu’il est fou et que j’aimerais être encore plus fou que lui, mais en respectant les règles et les personnes. Les gens qui me connaissent savent que je ne suis un mauvais garçon. Je ne suis pas un exemple et ce n’est pas mon but mais je travaille, j’aime faire des vidéos et donner du plaisir à ceux qui regardent ». 

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