Culture

« Mes films sont une invitation à réfléchir sur des questions universelles » (Sofia Alaoui)

lundi, 27 novembre, 2023 à 16:46

– Propos recueillis par Kawtar TIJARI –
Marrakech – “Je cherche à travers mes œuvres cinématographiques à pousser les spectateurs à la réflexion et au questionnement au sujet de nombreuses questions universelles”, a affirmé, lundi à Marrakech, la jeune réalisatrice marocaine Sofia Alaoui.

Dans une interview accordée à la MAP au lendemain de la projection en avant-première de son premier long-métrage “Animalia”, dans le cadre de la section “Séances Spéciales” du 20è Festival international du film de Marrakech, Sofia Alaoui a souligné que le fait de vivre dans un monde qui évolue à grande vitesse laisse peu de temps aux gens pour se poser des questions sur soi et élargir le champ de la réflexion.

“Le rapport au temps me terrifie. On est constamment obsédé par le travail, la vie, l’argent, notre place dans la société et le regard des autres, qu’on se trouve pris dans un engrenage et qu’on oublie de se poser des questions”, a ajouté la lauréate du prestigieux César du meilleur court métrage en 2021 pour son film “Qu’importe si les bêtes meurent”.

“C’est pour cela que je trouve que mon film ‘Animalia’ est une sorte d’invitation à réfléchir et s’interroger sur notre rapport à notre propre spiritualité, à la nature, à l’environnement ainsi qu’à la question des classes sociales”, a fait remarquer Sofia Alaoui, ajoutant qu’elle a réalisé un vrai travail de recherche et de documentation pour ce dernier film “très mystique”.

“J’avais envie de me chercher visuellement” à travers ce premier long-métrage, un mélange entre film documentaire, poésie et surnaturel, a-t-elle confié.

Dans cette pellicule de 91 min, le public suit l’histoire de Itto, jeune femme de condition modeste mariée à Amine, fils d’un riche notable local. Elle vit en compagnie de son époux chez sa belle-famille le temps de sa grossesse. Un jour, alors qu’elle se trouve seule dans la demeure familiale, des évènements surnaturels se produisent dans tout le pays. Livrée à elle-même, Itto tente de rejoindre Amine dans une ville voisine. Débute alors une épopée fantastique.

La jeune réalisatrice, qui porte un regard au-delà des frontières, dit s’inspirer pour ses films du cinéma du monde, tout en s’immergeant particulièrement dans les nuances du cinéma asiatique et russe pour nourrir son expression artistique.

Par ailleurs, Sofia Alaoui a exprimé sa joie et sa fierté que son film soit projeté dans le cadre du 20è Festival international du film de Marrakech qui a aussi été pour elle un lieu d’échange et de rencontres professionnelles, ajoutant qu’il s’agissait d’un objectif à réaliser car “quand on réalise un film, on souhaite qu’il soit projeté dans les meilleures conditions pour son avant-première”.

Elle a également fait part de son souhait que son œuvre soit projetée dans d’autres festivals marocains, notamment le Festival national du film de Tanger, faisant savoir qu’elle travaille sur un second long-métrage, un film surnaturel qui se passe à Tarfaya, dans le Sahara marocain.

Placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 20ème édition du Festival international du film de Marrakech présente une large palette de productions avec 75 films en provenance de 36 pays.

Ces films sont répartis en plusieurs sections, à savoir “la Compétition officielle”, “les Séances de gala”, “les Séances spéciales”, “le 11e continent”, “le Panorama du cinéma marocain”, “les séances Jeune Public” et les films projetés dans le cadre des hommages.

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