Menace terroriste: La France a neutralisé « 20 drones malveillants » durant la Coupe du Monde de rugby
Alors que, durant la compétition, la France a vu la menace terroriste être décuplée, le ministre de l’Intérieur a tiré le bilan sécuritaire de la Coupe du Monde de rugby à XV.
Si les Bleus de Fabien Galthié n’ont pas gagné sur le terrain, pour Gérald Darmanin, les autres hommes en bleu ont été irréprochables en dehors du rectangle vert. « Je suis très fier que les ‘bleus’ en dehors du terrain aient gagné ce match de la sécurité », s’est ainsi félicité le ministre de l’Intérieur, ce dimanche dans son bilan passé un peu inaperçu du Mondial-2023 organisé en France. Il s’est aussi satisfait du fait que « plus de 2 millions de spectateurs ont pu assister à la coupe du monde de rugby dans d’excellentes conditions ».
Gérald Darmanin a rappelé les moyens mis en place pour assurer la sécurité des acteurs et des spectateurs durant la compétition avec notamment la mobilisation des hélicoptères Fennec, un drone MQ-9 Reaper et plusieurs dispositifs de lutte anti-drone.
Déjà sur le pied de guerre, les forces de l’ordre ont vu la menace terroriste monter de plusieurs crans durant la compétition après le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas suivi de l’attentat commis dans un lycée d’Arras.
L’attaque de drone, menace la plus identifiée
Et la lutte anti-drone a été particulièrement relevée, les autorités craignant qu’un drone chargé d’explosif puisse être utilisé pour commettre un attentat dans un stade ou sur une fanzone. L’attaque par drone est « la première menace identifiée », rappelait ainsi le site spécialisé Opex360.
Dans ce contexte, ce dimanche, Gérald Darmanin a indiqué que « avec le ministère des Armées, nous avons brouillé près de 20 drones malveillants ». Le ministre ne précisait toutefois pas ce qu’il entendait par « drone malveillant » ni quel était le niveau de menace de ces appareils.
Outre les 20 drones brouillés, Gérald Darmanin a indiqué que « 4880 opérations anti-délinquance ont été menées durant les deux mois de compétition », ce qui a donné lieu à « 781 interpellations ». Cela « a permis une sécurité quasi-totale aux abords des stades et des fanzones ».
Avant la compétition, plusieurs sites avaient été considérés comme sensibles et faisaient l’objet d’une interdiction de survol par des drones commerciaux ou de loisir comme les camps de base des équipes, les stades accueillant les matchs de la compétition, ainsi que les fanzones.
Pour rappel, l’armée s’appuie sur le système « Bassalt » pour détecter, identifier, classifier et neutraliser, par brouillage, un appareil potentiellement hostile volant à basse altitude.
Le ministère de l’Intérieur utilise, lui, le système Radiant pour rechercher activement des drones intrusifs et assurer leur neutralisation. Enfin, la Gendarmerie s’appuie sur ses « Sections de protection appui drone », dotés de moyens de détection et de neutralisation.
