Faits divers - Monde

Maire retrouvé « crucifié » dans la Manche : l’ancien élu a avoué avoir tout inventé et plaide « le surmenage »

Tout était faux ! L’ancien maire de Saint-Côme-du-Mont dans la Manche a reconnu avoir menti. Bernard Denis comparaissait lundi 18 mars devant le tribunal de Coutances dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) lui offrant une certaine discrétion par rapport à la salle d’audience du tribunal correctionnel.

Il est poursuivi pour plusieurs motifs qui se seraient déroulés pendant son mandat : des exhibitions sexuelles commises du 11 mars au 2 juillet 2022, ainsi que deux dénonciations mensongères d’agressions qu’il disait avoir subies, les 18 mai et 9 novembre 2022. L’ancien élu se disait pris pour cible en raison de son soutien à Emmanuel Macron. « Je ne sais comment j’en suis arrivé là. Le surmenage peut-être. Les exhibitions ? Je n’ai plus de relations sexuelles avec ma femme », a-t-il répondu.

Les agressions dénoncées allaient crescendo et avaient pris un tour inquiétant : d’abord des voitures incendiées, des lettres de menaces et des tags et des insultes, puis des tirs de fusil de chasse sur sa voiture. À chaque fois, pas l’ombre d’une piste. Les gendarmes commencent à douter. En novembre 2022, il franchit un cap et met en scène sa propre crucifixion dans un champ. Il avait alors raconté aux forces de l’ordre que deux hommes l’avaient surpris et lui avaient infligé ces sévices. Aucune piste toujours…

Devant le tribunal, lundi, Bernard Denis a tout avoué. Il a lui-même écrit une lettre de menace reçue dans sa boîte aux lettres fin 2021, mais aussi inventé une fusillade sur sa voiture en mai 2022, ainsi que la mise en scène de sa propre crucifixion en novembre de la même année, rapporte France3 Normandie. Il a accepté une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire de deux ans, assortie d’une obligation de soins, une interdiction d’entrer en contact avec la victime, et de détenir une arme. Mais la justice a décidé de le poursuivre en correctionnelle compte tenu de la gravité des faits et du préjudice de la victime qui a subi ses exhibitions sexuelles. La plaignante était femme de ménage pour la mairie de Saint-Côme-du-Mont au moment des faits

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