Économie

L’encours des crédits bancaires à plus de 1.059 MMDH en 2022

L’encours des crédits bancaires est ressorti à plus de 1.059,9 milliards de dirhams (MMDH) à fin 2022, en hausse de +7,6% en une année, indique Attijari Global Research (AGR).

“En dépit d’une politique restrictive de Bank Al-Maghrib (BAM) dont l’objectif est de contrer la poussée inflationniste à travers le canal des crédits sur la consommation des ménages, l’encours des crédits bancaires ressort à plus de 1.059,9 MMDH à fin 2022, en hausse de +7,6% en une année”, souligne AGR dans son récent “Research Report-Fixed Income” intitulé “Vers une poursuite d’une politique monétaire restrictive en 2023”.

Le principal contributeur à cette évolution demeure les crédits de fonctionnement qui ont atteint 261,9 MMDH à fin 2022, en hausse de 16% dans un contexte marqué par de fortes tensions sur les besoins de trésorerie des entreprises, explique AGR.

En dépit de la non-reconduction de certains programmes garantis par l’État en 2022, à savoir DAMANE RELANCE et DAMANE TPE ayant pris fin durant le S1-21, “le produit INTELAKA demeure toujours actif”. Depuis son lancement en février 2020, ce programme de financement qui bénéficie de la garantie publique de TAMWILCOM totalise 8,2 MMDH à fin août 2022. Aussi, le programme FORSA a atteint 1,3 MMDH en 2022.

Par ailleurs, AGR note que les Taux Débiteurs ont ralenti leur baisse, durant l’année 2022, sous l’effet de la nouvelle politique de resserrement monétaire de BAM. Néanmoins, à fin septembre 2022, le TMP moyen s’est établi à 4,27%, en légère baisse de 12 points de base (PBS), ne reflétant pas encore entièrement le durcissement monétaire de BAM initié en 2022.

Du côté du coût de refinancement du Trésor, les Taux obligataires ont connu un net retournement haussier en 2022, compte tenu du relèvement des exigences de rentabilité des investisseurs au vu de leur anticipation inflationniste.

Selon les analystes d’AGR, deux principaux paramètres ont fortement accentué les pressions sur les Taux au T4-22. D’une part, le recours prononcé du Trésor au marché intérieur en l’absence de nouvelles sorties à l’international. D’autre part, le net ralentissement de la demande en BDT en lien en partie avec le creusement du déficit de liquidité bancaire et l’orientation du Trésor vers les nouveaux mécanismes de financements innovants plus rémunérateurs que les BDT.

Au final, AGR fait remarquer un inversement de la courbe primaire avec des Taux CT supérieurs à ceux du MLT. À titre indicatif, le Taux 26 semaines a dépassé pour la 1ère fois depuis 2015 le seuil de 3%, soit un spread de plus de +40 PBS avec le Taux 5 ans.

Avec MAP

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