Femme juive poignardée à son domicile : pourquoi la version de la plaignante interroge les enquêteurs ?

Le samedi 4 novembre, une femme de confession juive avait affirmé avoir été poignardée à deux reprises par un individu. 

Âgée d’une trentaine d’années, une femme juive a été poignardée à Lyon, ce samedi 4 novembre, aux alentours de 13 heures. Cette dernière avait affirmé aux enquêteurs avoir été frappée à deux reprises par un homme « d’environ 1m75, vêtu d’habits sombres : bonnet noir, pantalon noir et chaussures noires ». Le caractère antisémite de l’agression avait alors été privilégié.

Depuis, des investigations ont été menées par les policiers de la PJ pour vérifier le récit d’Eva, la victime présumée. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lyon pour « tentative de meurtre aggravée ».

Selon nos confrères du Parisien, ce jeudi 9 novembre, la police a indiqué qu’aucun élément ne permettait, pour le moment, de confirmer qu’une agression au couteau avait bien eu lieu. En effet, l’exploitation des caméras de vidéosurveillance n’a encore rien donné. 

Pas de trace sur le couteau retrouvé au domicile

Un autre élément intrigue les enquêteurs, il s’agit de l’arme. En effet, le couteau qui aurait servi à l’agression a été retrouvé au domicile de la femme de confession juive, mais aucune trace de doigts n’a pu être relevée. Nos confrères précisent toutefois que des examens ADN sont encore en cours.

Le profil de la Lyonnaise a également été épluché par les enquêteurs. Ces derniers ont découvert qu’elle était séparée de son ex-conjoint qui l’a décrit comme « virulente et dépressive ». Cette dernière aurait mal vécu cet événement, elle confiait alors sur Cnews, ce mercredi 8 novembre : « J’ai un divorce qui est en cours depuis quelques mois. Je l’ai dit à la police, mais pour moi, c’est impossible que ça soit lié d’autant plus qu’un divorce ce n’est jamais simple, mais pas au point d’aller jusqu’à l’agression physique, la tentative d’homicide ». 

Pour Eva, le caractère antisémite de son agression « est assez flagrant ». Et alors que la piste de l’automutilation a également été soulevée, elle se défend en indiquant qu’il « s’agit d’une information totalement fausse ». Elle ajoute : « Qu’on puisse penser que je me suis fait ça moi-même, c’est juste invraisemblable. Je tiens à la vie. C’est insensé. »