Politique

Conformément à la Vision de SM le Roi, le Maroc a toujours défendu la coopération multilatérale dans la lutte contre les ADM (M. Bourita)

Marrakech – Conformément à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a toujours défendu la coopération multilatérale comme cadre le plus approprié pour coordonner les efforts internationaux de lutte contre les armes de destruction massive (ADM), a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, Nasser Bourita.

L’engagement ferme du Royaume dans ce domaine se manifeste à travers son adhésion aux conventions internationales sur le désarmement et la non-prolifération, a ajouté le ministre dans une allocution par visioconférence à l’ouverture de la réunion politique pour la promotion de l’Initiative de Sécurité contre la Prolifération (PSI) dédiée aux pays africains, qui se tient jusqu’au 2 février dans la ville ocre.

Le Maroc a, en outre, apporté son soutien aux initiatives internationales dans ce domaine et entend poursuivre son partenariat fécond avec les Etats-Unis et les pays africains pour ériger la PSI en partie intégrante du paysage sécuritaire africain, a poursuivi M. Bourita.

L’atout principal de ce programme de coopération internationale, qui vise à enrayer le trafic d’armes de destruction massive, de leurs vecteurs et des matériels connexes, est “sa nature flexible, opérationnelle et orientée vers les résultats”, a-t-il souligné, relevant que la réunion de Marrakech est la première du genre qui se tient dans le cadre de la PSI avec un niveau aussi élevé en termes de qualité et de nombre des participants.

M. Bourita a indiqué que l’expérience marocaine a démontré la pertinence de la PSI en matière de coordination interministérielle pour faire face au défi de la non-prolifération, ajoutant que la réunion de Marrakech est une excellente opportunité pour renforcer l’appropriation de la PSI par les Etats africains, à travers la mise en œuvre de trois actions prioritaires.

Il s’agit, en premier lieu, de reconnaître que l’environnement sécuritaire africain n’est pas isolé du contexte sécuritaire mondial. Le deuxième axe porte sur le renforcement des synergies par des efforts nationaux, à travers l’organisation d’ateliers et d’exercices opérationnels menés par des militaires africains et des experts civils. En dernier lieu, il faut s’assurer que la voix des Etats africains soit entendue au sein de la PSI, en identifiant et partageant les “leçons africaines” tirées des bonnes pratiques au sein des forums proposés par l’initiative, a-t-il détaillé.

La présence grandissante de l’Afrique au sein de la PSI est un signe encourageant, s’est félicité, par ailleurs, M. Bourita, appelant à capitaliser sur cet élan pour faire de ce mécanisme une véritable plateforme d’action pour et par les Etats africains.

Motivée par l’engagement fort des Etats africains à participer aux efforts mondiaux visant à lutter contre la prolifération des ADM, la réunion de la PSI à Marrakech est aussi dictée par les changements profonds survenus dans le contexte sécuritaire africain, a-t-il ajouté.

Quatre tendances majeures devraient façonner l’avenir de la sécurité dans le continent africain et par conséquent notre réponse collective à ces défis, a relevé M Bourita, citant, en premier lieu, le développement du commerce entre l’Afrique et le monde, d’une part, et du commerce intra-africain dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), de l’autre.

Bien que l’Afrique ne contribue qu’à hauteur de 2,7% au commerce mondial, sa part dans le commerce maritime mondial s’élève à 7%, avec un littoral s’étendant sur 30.000 km, ce qui en fait une principale source de vulnérabilité aux menaces liées à la prolifération, a-t-il expliqué.

Pour le ministre, le deuxième constat concerne l’existence de preuves “fortes” et “irréfutables” de l’établissement d’alliances durables entre des groupes terroristes et séparatistes et des organisations de criminalité transnationale.

Le troisième, a-t-il poursuivi, a trait au manque de coopération régionale et sous-régionale qui continue à plomber la capacité du continent à faire face aux menaces à la sécurité transnationale, en l’absence d’une véritable volonté politique pour changer cet état de fait.

Le ministre a évoqué, en dernier lieu, l’existence d’”acteurs externes” qui continuent de perturber l’environnement sécuritaire du continent en fournissant à leurs proxys des technologies et un savoir-faire peu coûteux et dévastateurs.

L’ensemble de ces tendances créent les conditions à même de favoriser la prolifération des ADM, dans un contexte marqué par des frontières poreuses, des lacunes de coordination, la faiblesse de l’arsenal juridique et réglementaire et des insuffisances en termes de capacités nationales, a-t-il conclu.

Les travaux de la réunion politique pour la promotion de l’Initiative de sécurité contre la prolifération dédiée aux pays africains se sont ouverts, mercredi, à l’initiative du Royaume du Maroc et des Etats-Unis d’Amérique.

Cette réunion est co-présidée par le directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Redouane Houssaini, et la sous-Secrétaire d’État américaine chargée du Contrôle des armements et des Affaires de sécurité internationale au Département d’État américain, Bonnie Jenkins.

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