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Carcassonne : à la barre pour violences envers sa femme et ses enfants

Un Carcassonnais comparaissait ce jeudi 28 septembre devant le tribunal de Carcassonne pour violences envers sa femme, sa belle-fille et ses enfants. L’audience a été renvoyée, certes, mais a provoqué de nombreuses tensions dans la salle. 

Rachid(*), actuellement en détention provisoire à la maison d’arrêt de Carcassonne, comparaissait ce jeudi 28 septembre devant le tribunal correctionnel pour violences sur conjoint et mineur. 

Père de quatre enfants, dont un majeur, Rachid se marie avec Soumia(*) après le décès de son ex-femme. En 2019, le couple décide de s’installer à Carcassonne. Deux ans plus tard, un premier signalement, « qui a traîné de commissariat en commissariat », est donné par le personnel d’un centre associatif. Le Marocain d’origine aurait donné un coup de poing à un de ses fils pour avoir menti sur son emploi du temps, laissant le « personnel choqué ». 

Des vidéos « de fessées violentes »

En janvier dernier, Soumia dépose plainte pour humiliation et violences envers elle et sa fille. Et dénonce également des excès de violence sur ses enfants à lui. Celle-ci transmet également des vidéos où le père de famille donnerait « des fessées violentes » à ses enfants. « Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit en les voyant », balance Me Blondeau, qui représentait Soumia et sa fille. Si la mère et la fille maintiennent les faits, les enfants de Rachid prennent quant à eux partie pour leur père. « C’est un bon père, les fessées sont éducatives » ont-ils déclaré aux forces de l’ordre lors de leur audition. Les enfants ne sont pas placés, mais sont aujourd’hui sous la responsabilité du Conseil départemental de l’Aude.

Me Gros – qui représentait les enfants de Rachid -,  pointe du doigt « le contraste entre le calme de monsieur devant la barre et le tsunami qu’il est à la maison ». Pour lui, « il ne doit plus avoir de contact avec les enfants ». Des propos qui ont révolté l’aîné, qui n’a pas hésité pas a l’interrompre : « Mais c’est qui lui pour dire ça ? Je ne sais même pas qui c’est ! », avant d’être repris par la police municipale et le tribunal. 

Rachid, lui, nie les faits. « Comme par hasard, elle part et dépose plainte juste après avoir reçu sa carte de séjour ! Elle a fait ça pour les papiers ! », s’exclame-t-il. À noter que celui-ci est actuellement sous contrôle judiciaire vis-à-vis du décès de son ex-femme. De son côté, la procureure a requis le maintient en détention provisoire « pour éviter une pression sur les victimes et pour limiter les réitérations des faits ». Me Lacombe, avocate de la défense, demande, elle, « à prendre du recul. Depuis janvier, il n’y a plus de contact entre eux, il n’y a aucun élément qui montre qu’il va s’en prendre à qui que ce soit. […] Il n’a aucune addiction et a même refait sa vie. Et les enfants eux, où vont-ils aller ? C’est le seul parent qui leur reste ! Ce n’est pas de la prison qu’il faut, c’est un cadre éducatif. » Après délibération, le tribunal a ordonné le renvoi de l’affaire le 26 octobre à 14 h avec un maintien en détention provisoire.

(*) Prénoms modifiés

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